Accueil | Sport national | [Handball] Tina Welter : «Il faut savoir s’arrêter au bon moment»

[Handball] Tina Welter : «Il faut savoir s’arrêter au bon moment»


À ce jour, Tina Welter est la seule Luxembourgeoise à avoir été professionnelle. (Photo : luis mangorrinha)

À 32 ans et après une dizaine d’années de bons et loyaux services, l’emblématique capitaine Tina Welter a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale le week-end dernier. Elle nous explique.

C’est avec un énorme pincement au cœur que la capitaine des Rout Léiwinnen, Tina Welter, joueuse la plus capée et meilleure buteuse de l’histoire de la sélection (157 buts), a annoncé dimanche sa décision de raccrocher avec l’équipe nationale après le deuxième match de la phase 1 des éliminatoires de l’Euro-2026 face à Chypre. Seule Luxembourgeoise à avoir embrassé une carrière professionnelle – en Allemagne – à ce jour, la Bascharageoise revient sur son choix.

L’émotion devait être palpable lorsque la sirène a retenti. Vous nous racontez ?

Tina Welter : Premièrement, j’étais triste parce que nous avons perdu. J’aurais vraiment aimé gagner ce match pour finir sur une victoire. J’avais déjà beaucoup pensé à ce moment et je savais que ça allait être riche en émotions. Avant et après le match, j’ai pleuré. Tout le monde était autour de moi. Ce qui me rend triste aussi, c’est que je voulais arrêter avec Kim et Joy (Wirtz) et Laura (Willems) parce que ce sont les joueuses qui ont commencé en même temps que moi.

L’idéal aurait été de terminer en renouant avec la victoire, la première depuis le 31 mai 2019 et ce succès contre la Finlande…

J’avais dit aux filles avant la campagne qu’il fallait tout donner pour ne pas avoir de regrets et que si l’on perdait, c’est que ça devait être ainsi. Nous avons vu que nous n’étions pas encore prêtes pour gagner, mais maintenant il faut se tourner vers le futur pour regarder ce que l’on doit faire pour que l’équipe nationale regagne un match avec les jeunes, qui vont prendre le relais.

Pourquoi avoir pris cette décision en sachant que vous avez seulement 32 ans ?

C’était une décision compliquée à prendre après huit bonnes années. Je suis là depuis les débuts de la sélection et je suis très fière d’avoir été la capitaine de cette équipe, mais ça devenait trop difficile de tout concilier. Et puis, mentalement, cela n’a pas toujours été simple non plus. J’ai beaucoup réfléchi et je me sens bien avec cette décision. Il faut savoir s’arrêter au bon moment. J’ai dit à Mich (NDLR : Michel Scheuren, le sélectionneur) que s’il y a vraiment un besoin lors d’une prochaine campagne, on verrait à ce moment-là.

Je vais me consacrer à ma carrière d’entraîneur

Quel est votre plus beau souvenir durant ces huit années passées en sélection ?

La plus belle expérience que j’ai vécue, c’était le match en Suède (NDLR : en 2024 lors de la phase 2 des qualifications de l’Euro-2024), contre qui on avait très bien joué à la Coque. Et chez elles, il y avait vraiment beaucoup de spectateurs, c’était impressionnant. Kim et moi, on a même pleuré parce qu’on savait que c’était un moment unique. C’est rare de jouer face à une équipe aussi forte. Il y a eu beaucoup d’autres beaux moments mais un autre que je garde en tête, c’est bien sûr notre victoire, la seule, en Grèce contre la Finlande.

Et maintenant, c’est quoi la suite pour vous ?

Je vais me consacrer à ma carrière d’entraîneur. Actuellement, j’entraîne les équipes nationales féminines U17 et U19. Pendant les vacances de Pâques, on va disputer l’un des plus grands tournois internationaux à Prague avec les U17. Et puis en juillet, il s’agira aussi de ma première campagne en tant que coach principal avec les U19, qui participent aux championnats d’Europe en Géorgie. C’est une première étape, j’ai besoin de me forger une expérience. Et dans un futur plus lointain, l’un de mes projets est de prendre les rênes de l’équipe nationale des dames.

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .