Adrian Stot n’est plus l’entraîneur de l’équipe nationale messieurs de handball. C’est ce qu’a annoncé jeudi soir la FLH lors de la soirée «Season Opening».
Après dix années passées à la tête de la sélection, Stot va donc céder sa place. Une information qui, dans le fond, ne surprend guère. En effet, l’avenir du technicien à la tête de l’équipe nationale se pose depuis plusieurs longs mois. Ainsi, en mai 2016, après l’élection de Romain Schockmel à la présidence de la FLH, il était déjà question de la destinée du technicien – tout comme celle de Dominique Gradoux alors DTN – que certains souhaitaient voir lâcher les rênes de la sélection.
À l’époque, l’équipe dirigeante fraîchement élue avait décidé de le prolonger dans ses fonctions en vue des qualifications du championnat d’Europe 2020. Une campagne qui s’est achevée en juin par une élimination lors du tournoi de repêchage en Bulgarie. Une véritable désillusion pour une équipe nationale qui, en janvier dernier, avait remporté trois de ses quatre matches lors de la première phase. Insuffisant pour empêcher l’Italie de finir en tête du groupe et ce, au bénéfice d’un goal-average particulier favorable (+1)…
Adrian Stot ne dirigera pas la sélection le 25 octobre lors de la réception de la Finlande qui marquera le début des éliminatoires du championnat du monde-2019. À sa place, on trouvera Maik Handschke. Recruté en juin dernier pour succéder à Dominique Gradoux au poste de directeur technique national, l’Allemand a convaincu les dirigeants fédéraux qu’il était temps de changer d’ère. «Il y a un an, on avait établi des critères, confie Romain Schockmel. On en a tenu compte dans notre décision.»
Si les performances réalisées par la sélection entrent évidemment en compte, ce ne sont pas les seuls critères. Ainsi, Adrian Stot a été jugé sur ses choix, sa méthode de travail mais aussi sa communication. Autant d’éléments qui faisaient débat depuis belle lurette. Ce choix de la FLH, Adrian Stot, que nous n’avons pas réussi à joindre dans l’immédiat, en a été averti tout récemment. «Je le lui ai annoncé il y a deux jours», explique le président de la FLH. Il m’a dit qu’il s’y attendait mais n’était pas content. Je le comprends. Mais je suis sûr qu’Adrian, qui reste entraîneur national des U18, continuera de nous être précieux dans le travail qu’il effectue avec les jeunes au Sportlycée.»
Maik Handschke va donc cumuler les fonctions de DTN et de sélectionneur. Pour combien de temps? «C’est un intérim. On se donne un an pour trouver une solution.» Soit un nouvel entraîneur. Soit un nouveau DTN…
Charles Michel