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[Handball] Stein et Liszkai prêtent main-forte à Berchem


Cédric Stein, ici en défense face à l’Eschois Bob Kirsch, et Szilveszter Liszkai (arrière-plan) prolongent le plaisir.

Touché par de nombreuses blessures, Berchem, opposé samedi aux Red Boys, peut compter sur l’aide de l’arrière Cédric Stein, sorti de sa retraite, et du gardien Szilveszter Liszkai, redevenu titulaire par la force des choses.

L’un est sorti de sa retraite tandis que l’autre a repris sa place de titulaire par la force des choses. Et ce, pour la même raison : donner un coup de main à leur club, Berchem, frappé par une vilaine série de blessures depuis le début de la saison.

«D’abord Yann Hoffmann s’est blessé (tendon d’Achille) avec la sélection nationale et après «Lé» (Léon Biel) s’est fait une entorse à la cheville et a été absent un ou deux matches. Au début, c’était seulement planifié pour que je sois sur le banc, juste au cas où, puisque j’y suis déjà comme je suis entraîneur adjoint», énonce Cédric Stein.

Et l’arrière qui avait mis un terme à sa carrière en 2023 de poursuivre : «Le premier ou le deuxième match quand j’étais sur le banc en tant que joueur, Ben Majerus s’est fait les ligaments croisés, puis lors des derniers Jean-Christophe Schmale n’a pas pu jouer en raison d’une douleur à l’épaule.» Résultat ? Au fil des semaines, le Luxembourgeois de 36 ans a passé davantage de minutes sur le parquet, «surtout pour aider en défense».

«On a fait monter des jeunes U19 en équipe première, détaille-t-il. Ils sont bons en attaque, mais le problème c’est pour la défense où l’on a perdu des gars costauds. Et pour eux, c’est difficile de défendre face à un joueur comme Dragan Vrgoc (Käerjeng) par exemple, qui fait presque 2,10 m et 120 kg.»

Ce pourquoi le binôme de Marko Stupar, avec qui il a eu une discussion («c’est délicat pour lui parce que les gamins sont toujours là à l’entraînement, tandis que moi je ne suis pas présent à toutes les séances pour des raisons familiales»), apporte sa densité physique lorsque la situation le requiert.

Bien que cela fasse «de plus en plus mal, surtout au niveau des genoux. Quand j’avais 20 ans, c’était plus facile», rigole l’intéressé. Qui devrait prochainement troquer le maillot de Ben Majerus, celui qu’il porte actuellement, pour sa propre tunique flanquée de son nom et numéro. «On m’a dit qu’il allait arriver, mais je ne sais pas encore quand», se marre-t-il.

«Jamais on n’aurait pensé être dans cette situation»

Les gardiens non plus n’ont pas échappé à cette «malédiction» touchant le champion en titre. Ainsi, Scott Meyers et Grzegorz Czapiewski, qui devaient se partager le poste, sont eux aussi sur le flanc. Le premier souffre des ligaments croisés et le second s’est cassé le pied. Alors, il a fallu agir.

Et c’est Szilveszter Liszkai, 38 ans depuis le début du mois, qui a été appelé à la rescousse. «Ma priorité et celle du club, c’était de faire jouer les jeunes gardiens, explique le Hongrois formé à Veszprém, dont la mission initiale était de coacher les deux nommés précédemment, un rôle qu’il occupe dans les catégories de jeunes depuis son arrivée au HCB. On s’était également mis d’accord sur le fait que je pouvais dépanner en cas de blessures. Mais jamais on n’aurait pensé être dans cette situation.»

C’est donc le natif de Györ, qui dispute pratiquement l’intégralité des rencontres à chaque journée, le très jeune Ivan Garcia (17 ans) faisant quelques apparitions, notamment dans l’exercice des jets de 7 m. «Je fais de mon mieux, développe-t-il. Je ne regarde pas mes performances, ce n’est pas la chose qui m’importe. Ce que je veux, c’est aider et rassurer l’équipe par ma présence dans le but.»

Chose que l’ancien dernier rempart de Tremblay (D1 française), qu’il a rejoint après un passage en Roumanie, va, comme à son habitude, tenter de mettre en œuvre lorsqu’il sera sollicité, samedi, chez un concurrent direct dans la course au sacre, les Red Boys, troisièmes à une longueur des Berchemois qui trustent la première place.

«En tant que gardien, on a toujours beaucoup de travail», rappelle Szilveszter Liszkai. C’est d’autant plus vrai contre les Differdangeois face à qui «c’est toujours un choc».

«Ça va être difficile, ça fait plusieurs matches que l’on n’a plus gagné là-bas, abonde Cédric Stein. En plus, ils ont eu plus de temps que nous pour se préparer puisque ces dernières semaines plusieurs de nos joueurs étaient retenus en équipe nationale, ce qui n’est pas leur cas. Mais ce qui est sûr, c’est que ça va être un gros combat.» Le rendez-vous est pris.