S’il va tenter de laver l’affront du match aller, samedi, face au Standard, le HBR ne se fait pas d’illusions quant à ses chances de maintien direct.
Il y a trois mois, Yves Braconnier, fraîchement débarqué sur le banc de Rumelange pour sa première expérience en tant qu’entraîneur principal d’une équipe fanion, ne cachait pas ses ambitions pour l’exercice à venir au sortir d’une bonne préparation estivale : «Se qualifier pour les play-offs» avec l’envie d’attaquer la cinquième place qui revient depuis belle lurette à l’un des membres du «Big Five».
«Je crois vraiment qu’on peut faire quelque chose cette saison», disait-il alors. À quatre journées de la fin de la phase régulière, force est de constater que tout ne s’est pas goupillé comme espéré.
Si tout avait bien démarré avec une victoire décrochée en ouverture du championnat devant Diekirch, un concurrent direct dans la course à la sixième place, la dernière qualificative pour les play-offs synonyme de maintien sans avoir à passer par la case play-downs, la suite a été nettement plus compliquée pour le HBR qui n’a plus gagné depuis, enchaînant neuf défaites de rang.
Mais paradoxalement, la lanterne rouge n’est pas totalement larguée dans la course au précieux sésame puisqu’elle ne compte que deux petits points de retard sur le Standard (6e), son adversaire de samedi.
Malgré tout, les Rumelangeois ne se font guère d’illusions et se montrent lucides quant au dénouement final. «Je crois qu’on ne mérite absolument pas la sixième place parce que le Standard et Diekirch ont fait de meilleurs résultats que nous contre les plus grandes équipes, notamment Diekirch qui a récemment fait match nul à Esch.
Eux, méritent plus cette place que nous par rapport à la phase dans laquelle on se trouve», déclare l’ancien pivot avec son franc-parler habituel.
La Coupe comme priorité
Il faut dire qu’au fil des semaines, l’ex-Schifflangeois a dû composer avec un effectif de plus en plus réduit. «Au début on avait un cadre assez large, mais malheureusement, actuellement, on n’a plus que neuf joueurs disponibles», commente le technicien.
Si le capitaine Denis Della Schiava est blessé de longue date, Jordan Campos et Daniel Elting ont également rejoint l’infirmerie et le Belge Adrien Goffin devrait s’engager à Amnéville. Si bien que Rumelange «n’a jamais eu le même six de base». Dans de telles conditions, «ça devient très vite difficile», concède le Luxembourgeois.
Qui espère obtenir de meilleurs résultats sur les matches à venir, mais dont la priorité est la Coupe avec un quart de finale à disputer, qui pourrait ouvrir les portes de la Coque au HBR. Avant d’y penser, les Rumelangeois vont faire leur possible pour laver l’affront du match aller dans la capitale où ils étaient totalement passés au travers, s’inclinant dans les grandes largeurs contre les hommes de Lucas Duane (26-12).
«Le Standard est favori, c’est la meilleure des trois équipes à la lutte pour la sixième place, expose Yves Braconnier. En plus ils ont laissé deux joueurs au repos lors de leur dernière sortie spécialement pour ce match et vont tout donner parce que derrière, Diekirch a repris confiance. Mais on va faire notre maximum à la maison où ce n’est pas facile de venir gagner, Käerjeng peut en témoigner. L’idée, c’est d’être plus agressifs et de montrer une meilleure image.»