La sélection nationale a bouclé, dimanche, la deuxième campagne de son histoire dans les éliminatoires d’un Euro. Avec le maintien à la clé. Retour sur son parcours.
LE MAINTIEN, OBJECTIF ATTEINT
Contrairement à leur toute première participation à une phase de poules des éliminatoires d’un Euro voici deux ans, au terme de laquelle ils n’avaient pas été en mesure d’assurer leur maintien dans un groupe composé du Portugal, de la Macédoine du Nord et de la Turquie, les Rout Léiwen ont acté leur présence à ce stade de la compétition lors du prochain rendez-vous qualificatif continental.
«Lors de la dernière campagne de qualifications (NDLR : pour l’Euro-2024), nous avons terminé parmi les plus mauvais quatrièmes et nous avons dû disputer cette étape de relégation contre la Lettonie. Cette fois-ci, notre objectif est d’éviter que cela se reproduise, expliquait Maik Handschke, intronisé à la tête de la sélection dans la foulée de ce zéro pointé. Si nous gagnons un match face à la Belgique, nous devrions être en mesure d’y parvenir.»
Contrat rempli pour le technicien allemand et ses hommes, vainqueurs 27-24 à Hasselt après avoir subi la loi de ce même adversaire quelques jours plus tôt à la Coque (22-32). Seule petite ombre au tableau, ces derniers auraient tout de même aimé se «placer devant les Belges» au classement, c’est-à-dire finir troisièmes d’une poule dominée par la Croatie et les Tchèques.
DES DIFFICULTÉS À DOMICILE
Alors qu’on pourrait penser que le fait d’évoluer dans son antre procure un léger avantage, la sélection nationale n’a pas réussi à l’emporter au Kirchberg, où son bilan est de trois défaites en autant de sorties. La première, la plus logique, l’a été devant les Croates devenus vice-champions du monde trois mois plus tard. La suivante ? Contre les Red Wolves dans des proportions que l’on n’imaginait pas, en raison notamment d’un dernier quart d’heure mal négocié. Enfin, la dernière face à la République tchèque ne souffre d’aucune contestation possible.
«Comme toujours, on ne joue pas bien à la maison. Je ne sais pas l’expliquer, peut-être qu’on n’a pas l’esprit libre, ce qui fait qu’on n’arrive pas à jouer notre jeu, constatait l’ailier droit Tom Krier après le revers le plus conséquent de la campagne contre les Tchèques (22-35). Chez eux, on avait plutôt bien joué. Certes, on n’avait pas beaucoup marqué, 17 buts, mais on n’avait pas non plus énormément encaissé de buts, 23, face à une équipe qui, il faut le dire, joue chaque année les plus grandes compétitions internationales.»
PLUS SOLIDEs À L’EXTÉRIEUR
C’est paradoxal, mais Ben Weyer et ses équipiers ont bel et bien affiché un meilleur visage hors de leurs bases. À commencer par le match d’ouverture à Prague, où on ne donnait pourtant pas cher de leur peau. Sérieux, appliqués et bien en place, les visiteurs avaient alors longtemps rivalisé avec les favoris, cédant finalement de pas grand-chose. D’où le fait qu’on les pensait capables davantage rivaliser à domicile.
De l’autre côté de la frontière, en Belgique, les handballeurs du Grand-Duché ont parfaitement réagi quatre jours après la désillusion vécue à la Coque, gérant d’une main de maître leur affaire, pour décrocher la toute première victoire du pays à ce niveau. Et ainsi faire un grand pas vers le maintien, rendu officiel par la suite.
Pour achever leur campagne, les Rout Léiwen se mesuraient à l’ogre croate au Centar Zamet de Rijeka annoncé à guichets fermés. Opposé à l’une des toutes meilleures nations de la planète, le «petit» Luxembourg, courageux à souhait, a été loin d’être ridicule. Bien au contraire. «Je suis satisfait de l’équipe et fier de la manière dont les garçons ont joué», savourait Maik Handschke.
DES JEUNES AU DIAPASON
Si les habituels cadres à l’image du pivot Ben Weyer, toujours aussi précieux à son poste, de son partenaire de club à Berchem, le demi-centre Raphaël Guden, ou encore de l’héroïque gardien Mika Herrmann, qui totalise l’un des plus grands nombres d’arrêts au cours de ces qualifications, ont tous répondu présent, plusieurs jeunes se sont, eux aussi, montrés à leur avantage.
C’est le cas du joueur du HG Saarlouis, Sam Richard (21 ans), et de celui de l’académie du VfL Gummersbach, Vincent Kreiselmaier (19 ans), qui vivaient leur première grande échéance avec les A. Prometteur.
LEUR PARCOURS
Rép. tchèque – Luxembourg 23-17
Luxembourg – Croatie 25-35
Luxembourg – Belgique 22-32
Belgique – Luxembourg 24-27
Luxembourg – Rép. tchèque 22-35
Croatie – Luxembourg 30-20
Le classement : 1. Croatie 12 pts (6;+61); 2. Rép. tchèque 8 (6;+16); 3. Belgique 2 (6;-31); 4. Luxembourg 2 (6;-46).