Nouveau patron de la fédération italienne, Pasquale Loria souhaite confier les clés du secteur sportif à son vieil ami Riccardo Trillini qui pourrait être appelé à prendre la succession de l’actuel sélectionneur, Frédi Radojkovic.
Ce mardi matin, Riccardo Trillini a retrouvé le Grand-Duché après un aller-retour express dans sa famille à Cingoli, ville située dans la province de Macerata. L’entraîneur de Käerjeng retrouve le Um Dribbel quelque peu changé. Comme transformé depuis dimanche et l’élection de Pasquale Loria (52 ans) à la présidence de la fédération italienne de handball (FIGH). Un succès acquis avec 56,9% des voix et qui met fin au règne de Francesco Purromuto arrivé au pouvoir le 19 juin 1997 !
Un vrai soulagement pour Trillini : «Depuis 20 ans, le handball italien est sur le déclin. Non seulement le niveau est mauvais, non seulement rares sont les joueurs qui évoluent à l’étranger mais, en plus, les meilleurs clubs du championnat ne cessent de perdre de l’argent. Certains finissent même par disparaître. Il était temps que ça change…»
Loria, une vieille connaissance…
Le changement c’est maintenant. À vrai dire, il est déjà en marche depuis dimanche où, à peine élu, le nouveau patron de la FIGH a tenu sa première réunion avec son comité. Histoire de ne pas perdre de temps. Tout semble aller vite, très vite même du côté de Rome, au point de prendre de cours Riccardo Trillini dont le nom s’est retrouvé dans l’édition de lundi de La Gazzetta dello Sport. Dans ledit article, il est mentionné que Pasquale Loria songe au technicien bascharageois pour le poste de directeur technique national, mais aussi pour celui de sélectionneur. Reste à savoir pour lequel sera retenu un Riccardo Trillini qui, dans notre édition du 19 avril 2016, faisait déjà mention de sa possible nomination à un tel poste : «Pasquale (Loria) a dit qu’il voulait Riccardo Trillini comme directeur technique et sélectionneur.»
L’idée a donc fait du chemin et, onze mois plus tard, est sur le point de se concrétiser. Enfin en partie, puisque le «et» est peut-être de trop à en croire le principal intéressé : «Personnellement, j’aimerais continuer d’entraîner Käerjeng, chose que j’arriverais parfaitement à concilier en étant sélectionneur. Par contre, ce serait impossible avec un poste de DTN…»
Lundi, Riccardo Trillini assurait ne pas s’être officiellement entretenu avec Pasquale Loria («Je lui ai juste envoyé un SMS de félicitations»), mais devrait le faire dans les prochaines heures. Histoire d’évoquer avec l’ancien président de Salerne, dont il fut l’entraîneur de l’équipe dames en 1995, les modalités d’une collaboration qui pourrait chambouler les habitudes de la FIGH. Si celle-ci se montre opposée à ce que Trillini conserve son poste d’entraîneur de Käerjeng, il lui faudra se montrer convaincante. La FIGH l’a été par le passé en s’attachant les services de Lino Cervar (1994-2000) qui avait conduit en 2004 la Croatie aux titres mondial (2003) et olympique (2004). «C’est surtout le dernier à avoir réussi à qualifier l’Italie pour un championnat du monde, reprend Trillini. C’était en 1997…»
Charles Michel