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Handball : qui sera champion… d’automne ?


Après leur victoire contre les Red Boys d’Eric Manderscheid (33), Boris Becirovic et Dudelange veulent finir l’année 2021 par un deuxième succès, cette saison, aux dépens d’Esch.

La question est légitime dans la mesure où, samedi soir, quatre équipes pourraient se retrouver en tête avec le même nombre de points.

BERCHEM – RED BOYS

Sandor Rac n’est pas content : son équipe n’occupe pas le sommet de la hiérarchie. Et ne l’occupait pas à l’issue de la première phase, enfin, ce passage que l’on pourrait qualifier de phase aller sans retour. «Ce n’est pas normal, on avait un meilleur goal-average», souffle-t-il quelque peu agacé par l’argument, selon lui frauduleux, de la différence particulière. «Celle-ci ne vaut que s’il y a match aller et retour», estime l’entraîneur quelque peu nostalgique de la formule précédente.

Cela étant, la saison est encore longue et le revers differdangeois à Lallange en ouverture de la saison est loin. Depuis, Rac et ses hommes ont enchaîné pas moins de dix succès d’affilée. Mercredi, le HBD est venu enrayer cette belle dynamique. «On savait que cette série finirait par prendre fin. Là, franchement, même si l’on peut regretter d’avoir raté six ou sept occasions franches et trois penalties, les trois arrêtés par Mladen (NDLR : Jovicic), on a perdu face à une très belle équipe de Dudelange», déclare le technicien, qui va même jusqu’à estimer que, malgré la défaite, son équipe a réalisé lors de cette rencontre aussi intense que prolifique «son meilleur match depuis le début de la saison».

Le rythme imposé aurait, à en croire ce malicieux Sandor Rac, laissé des traces dans les organismes de certains cadres, dispensés d’ailleurs jeudi soir de séance d’entraînement. Auront-ils récupéré de leurs efforts?

«Après Käerjeng et Dudelange, Berchem sera notre troisième match en une semaine.» Un désavantage, c’est vrai, dans la mesure où le HBD et Berchem avaient quartier libre le week-end dernier en raison du report de leur duel – à la demande de la formation du Réiserbann en raison de la présence de Nick Peters, Charel Brittner et Kell Meyers aux championnats du monde des lycées à Belgrade où le Luxembourg a pris la 5e place – et bénéficient donc d’une plus grande fraîcheur physique.

Et ce, d’autant que les protégés de Dejan Gajic, après seize jours de pause, n’ont pas forcément eu besoin de puiser énormément dans leurs réserves pour se défaire de Mersch (39-30), la lanterne rouge. Les Red Boys devront donc se montrer vigilants s’ils ne veulent pas enchaîner sur un deuxième revers de rang – le troisième depuis l’ouverture de la saison – qui viendrait quelque peu ternir un parcours digne, jusqu’ici, d’un vrai candidat au titre.

ESCH – DUDELANGE

Face aux membres du top 6, cette équipe du HBD se contente de peu. Du moins, du minimum. Ainsi, à l’exception de son déplacement le 20 octobre à Differdange et d’un revers assez net (33-29), ça se joue toujours d’un but. Lors de ses succès,  comme face à Mersch (29-28), Käerjeng (29-28), Esch (28-27) ou contre les Red Boys (36-35), mercredi, ou lors de son autre revers, à Berchem (27-26).

D’ordinaire, et à l’exception donc de ses deux confrontations avec les «Rouges», portés sur le jeu rapide, la formation de Nikola Malesevic possède l’avant-dernière attaque du championnat (29,5 buts/match) juste devant Mersch (28,3). L’explication tient non pas tant au potentiel offensif du HBD qu’au schéma tactique mis en place.

Cette gestion permet à Ilic et aux siens de ne pas souffrir du rythme imposé par l’adversaire. «Gagner un match, c’est déjà bien, maintenant, si on pouvait le faire de manière plus confortable, ce serait mieux. Contre les Red Boys, alors qu’on mène de trois buts (33-30), on écope de deux exclusions bêtes et on les laisse revenir…» rappelle un Malesevic plutôt optimiste au moment d’aller rendre visite au champion en titre.

«Défensivement, nous sommes en place. Quant à Esch, qui n’a pas la même profondeur de banc que les Red Boys, cette équipe est prenable. D’ailleurs, on l’a déjà battue.» Tombeur d’Esch et des Red Boys, Dudelange n’est pourtant pas étiqueté «candidat au titre» par les observateurs. Un bien ou un mal? «Franchement, être ou non considéré comme un prétendant au titre, ça m’est égal. Ce qui compte, c’est notre position en fin de saison.»

Être ou non considéré comme un prétendant au titre, ça m’est égal

KÄERJENG – MERSCH

Après deux lourdes défaites à Differdange (39-25), puis contre Esch (26-38), Bascharage se voit offrir l’occasion de se donner un peu d’air pur juste avant la trêve hivernale. Ce serait bienvenu pour une équipe dont la première partie de saison a été marquée par une kyrielle de blessures (seuls Radojevic, Trivic, Temelkov, Hotton et Michels n’ont manqué aucune rencontre depuis le début de la saison), mais aussi la mise à l’écart par les dirigeants, le 18 novembre, de Tommaso Cosanti pour des propos peu amènes tenus la veille au soir contre Alexandre Hotton et Pierre-Yves Ragot.

Un épisode dont Yérime Sylla se serait bien évidemment passé. Sur le plan tant sportif, même si le capitaine a manqué plusieurs rencontres en raison de douleurs dorsales, que de l’image. Ce samedi, Käerjeng a l’occasion de renouer avec le succès. Le dernier en date remonte au 21 novembre.

Ce jour-là, la bande à Temelkov était allée s’imposer à… Mersch (30-33). Un revers face au promu serait pour le moins malvenu d’autant qu’en fonction du résultat, les Bascharageois pourraient hériter de la place de lanterne rouge.