Si le Standard, en déplacement dimanche du côté de Diekirch, ne perd pas, il compostera son billet, le dernier en jeu, pour les play-offs. Une défaite et le précieux sésame reviendra au CHEV.
Berchem, les Red Boys, Dudelange, Esch et Käerjeng. Voilà dans l’ordre les cinq premières formations qualifiées pour les play-offs. Tout sauf une surprise. Ce que l’on ignore en revanche, c’est l’identité de la dernière équipe qui disputera cette deuxième phase à leurs côtés et, de surcroît, décrochera son maintien dans l’élite à l’issue de ce premier tour. Deux candidats postulent pour compléter le casting : Diekirch et le Standard, aux prises dimanche à partir de 18 h pour une bataille qui promet de faire rage.
«C’est un match très important, oui, on peut le dire. Mais qui ne l’aurait pas été si on n’avait pas remporté les précédents, ceux contre Rumelange et Diekirch», rappelle l’entraîneur du Standard, Lucas Duane. Même son de cloche chez son homologue du CHEV, Rafael Zmijewski, dont l’équipe semblait hors course il y a quelques semaines de cela, avant de redresser la barre : «Je crois qu’on a un peu changé d’avis, vu la situation (il sourit). Je peux dire que c’est devenu le match le plus important de la saison, oui. Notre victoire face à Käerjeng nous a permis de conserver nos chances de qualification pour les play-offs, donc, forcément, c’est devenu un match très important pour nous.»
Avant cette ultime journée de la phase régulière – reportée d’une semaine en raison de l’absence de deux Diekirchois, le jeune gardien Bruno Fernandes et l’ailier gauche Gilson Correia, qui participaient au Mondial avec la sélection nationale du Cap-Vert –, ce sont les handballeurs de la capitale (6e, 6 pts) qui tiennent la corde pour l’obtention du précieux sésame, puisqu’ils devancent leur hôte (7e, 5 pts) d’une petite longueur.
Et bien qu’il s’agisse d’une «finale» pour la 6e place, synonyme de maintien sans avoir à passer par l’épreuve des play-downs, d’un côté comme de l’autre, on évacue toute forme de pression. «Ce n’est pas une finale pour l’objectif final, glisse Lucas Duane. Si on venait à perdre, notre objectif de nous maintenir en Axa League serait encore atteignable.»
La parole à la défense
«J’ai dit à mes joueurs de ne pas se mettre trop de pression. Les matches qu’il fallait, qu’on aurait dû gagner en début de saison, on les a perdus. Alors ce match, c’est une sorte de match bonus dans le sens où on a tout à gagner», explique quant à lui Rafael Zmijewski. Toujours est-il qu’il y aura forcément un déçu et chacun sait quoi faire pour ne pas l’être. «Il faut surtout éviter les fautes techniques et jouer notre jeu en attaque. Mais ce match, on doit le gagner en défense, note le coach de Diekirch. Le Standard a une défense assez costaude. Ils savent bien défendre en avançant, ce qui nous a posé beaucoup de problèmes au match aller. Et si on arrive à passer la défense, après il faut réussir à passer leur gardien, qui a une énorme expérience. Monsieur Zuzo fait toujours ses matches, il joue avec une telle facilité à son âge (NDLR : 47 ans).»
«Je m’attends à un gros combat contre une équipe qui a progressé tout au long de la saison, un combat hyper-difficile. Qui va exiger de nous de faire de notre mieux, indique le technicien du Standard. Si on arrive à jouer avec l’intensité avec laquelle on est capables de jouer, on aura nos chances.»
Et l’Espagnol de poursuivre concernant la clé du match : «Pour moi, ça va être la défense. On a progressé dans ce domaine, notamment avec le recrutement d’Alen (Blazevic), qui nous a beaucoup aidés, ainsi que nos autres piliers défensifs comme Steve Massard-Chenet ou Sedin (Zuzo). Si on est capables de gérer leurs attaques grâce à une défense compacte et une bonne intensité, on aura nos opportunités. Et c’est bien, parce que ça ne dépend que de nous. Et puis, évidemment, on ne doit pas perdre trop de balles.» Alors, qui aura le dernier mot ? Réponse dimanche soir.