Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Opposés samedi à Pétange, les Rumelangeois peuvent décrocher leur maintien à trois journées de la fin des play-downs. Mais le HBR n’a pas attendu pour commencer à anticiper la saison prochaine.
C’est mathématique : un succès contre Pétange, troisième (8 pts), sur qui il compterait alors six longueurs d’avance à trois journées du terme des play-downs avec, en prime, l’avantage dans les confrontations directes, permettrait à Rumelange d’assurer son maintien au sein de l’élite dès samedi.
Et éviterait à son entraîneur, Yves Braconnier, de se remémorer le douloureux souvenir de la montée avortée avec Schifflange voici un an, club dans lequel il évoluait alors encore en tant que joueur et qui, après avoir remporté l’intégralité de ses matches, s’était effondré juste avant la ligne d’arrivée.
Un scénario cruel que le Luxembourgeois ne devrait vraisemblablement pas revivre. C’est qu’après une phase régulière débutée par un succès devant Diekirch avant d’enchaîner treize revers de rang au milieu des galères, les Rumelangeois ont gagné toutes leurs rencontres dans le groupe de relégation.
Cinq sans le moindre souci face aux quatre meilleures équipes de Promotion (Leudelange, Pétange, Mersch et Redange selon l’ordre établi à l’issue du premier tour) et un plus difficilement en disposant du CHEV qui devrait, lui aussi, se maintenir sauf énorme surprise.
Et si d’aventure le HBR venait à se faire surprendre par les Pétangeois, ce qui semble tout de même hautement improbable au vu de la physionomie du match aller – le leader qui comptait quelques absents, menait de huit buts à la mi-temps avant de lâcher du lest en deuxième période pour finalement s’imposer 36-30 –, il parviendrait à se maintenir tôt ou tard tant l’écart de niveau avec la majorité de ses adversaires est conséquent.
Terminer invaincu
Mais l’ancien pivot n’a pas l’intention d’attendre un week-end de plus pour entériner l’inéluctable. Surtout, il s’est fixé l’objectif de boucler cette deuxième phase en réalisant un sans-faute, une mission, a priori, abordable à condition de rester sérieux devant Pétange, Redange et Mersch, puis de battre une seconde fois les Diekirchois, deuxièmes.
«À l’aller et avec le soutien de nos supporters, on a fait un très bon match, note le technicien. Ils ont quand même un meilleur cadre que le nôtre, avec de fortes individualités. Mais on les a battus en faisant la différence grâce à notre collectif.»
Outre cette volonté de finir invaincu, Rumelange a d’ores et déjà commencé à préparer la campagne à venir, en remplaçant plusieurs cadres partis au cours des deux dernières saisons par des «joueurs qui disposaient d’un faible temps de jeu auparavant», en verrouillant d’autres éléments clés à l’image de Vincent Schockmel, qui était sollicité par Esch, ou en annonçant une première recrue, l’Allemand David Pfiffer, également mis à l’essai par Käerjeng, mais qui a donné son accord au HBR.
«Ce qui est bien, c’est que nous avons une équipe assez jeune. Individuellement nous ne sommes peut-être pas les meilleurs, mais nous allons pouvoir nous améliorer», indique Yves Braconnier, heureux de voir un public de plus en plus nombreux assister aux matches.
«Dans l’équipe, nous avons beaucoup de joueurs venant de Rumelange même, donc les gens reviennent de plus en plus à la salle, savoure-t-il. Je trouve cela beau, d’autant que pour tous les clubs c’est difficile d’attirer du monde.» Bref, tous les voyants sont au vert.
