Le Luxembourg s’est envolé mardi après-midi en direction de Copenhague avant de rejoindre, ce mercredi matin, les îles Féroé. Sans Ben Weyer, Léi Biel ni Julien Kohn, testés positifs au covid. Mais Nikola Malesevic n’a pas l’intention de baisser les bras.
Ce mardi 13 h, Nikola Malesevic se dit «stressé», mais ne perd pas son sourire. Quelques heures plus tard, lui et ses hommes ont embarqué dans la capitale danoise pour y passer la nuit avant de rejoindre, aujourd’hui, leur hôtel Hilton Garden à Torshavn où ils affronteront le pays hôte en match d’ouverture d’une compétition d’ores et déjà perturbée par le covid-19.
Quel est l’état des troupes à quatre jours du premier match face aux îles Féroé ?
Nikola Malesevic : Déjà, le stage de préparation s’est bien déroulé. Hormis des absences liées aux effets secondaires du «booster» (NDLR : 3e dose de vaccin anticovid), il n’y a pas eu d’absences. De plus, j’ai eu le plaisir d’avoir sous la main un groupe très motivé et, forcément, je ne peux que m’en réjouir. Au niveau des entraînements, on a pu travailler ce que l’on souhaite mettre en place durant ses qualifications. Tant au niveau de la possession de balle que sur le plan défensif. Après, il y a des choses que l’on ne peut pas maîtriser…
Comme les absences de Ben Weyer, Léi Biel et Julien Kohn contrôlés positifs au covid-19 et qui n’ont pu embarquer avec la sélection…
Ben et Léi ont été tous deux contrôlés positifs quelques jours après leur booster. Y a-t-il un lien ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’en raison de la « quarantaine » imposée, ils ne peuvent pas venir avec nous. Comme Julien, dont le test PCR de lundi soir, s’est révélé lui aussi positif.
Vous voilà donc privé de trois éléments importants sur le plan défensif…
Trois grands gabarits ! Mais bon, je n’ai pas l’intention de pleurer. Ce n’est pas dans mon caractère. Au vu de la situation actuelle, le plus important est d’être capable de s’adapter. Peu importe ce qui risque de nous arriver, car on n’est pas à l’abri d’autres cas de covid. On subira un test PCR à notre arrivée aux îles Féroé, puis un autre jeudi. Maintenant, le contexte est le même pour nos adversaires.
Dans cette sélection, qui ne compte donc que quinze noms dont les trois gardiens, y a-t-il des joueurs non vaccinés ?
Il y en a deux ou trois. Mais ils peuvent disputer la compétition, car ils ont eu le covid lors des six derniers mois.
Avez-vous craint que ces qualifications du Mondial-2023 soient reportées ?
Non, mais comme je le disais, on n’est à l’abri de rien avec ce virus. Que se passerait-il si 6-7 joueurs venaient à être testés positifs dans l’une ou l’autre équipe ? Après, l’EHF a fait en sorte de démontrer que malgré la pandémie, il était capable de jouer. On a aussi une liste élargie qui, officiellement, compte jusqu’à 35 noms. Donc, au cas où, on aurait toujours la possibilité de faire appel à l’un ou l’autre, même si ce n’est bien sûr pas évident de rejoindre une compétition au pied levé.
Alexandre m’apporte son regard, car seul, je ne vois pas tout
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette compétition ?
Je n’ai aucune certitude, si ce n’est que l’équipe se battra jusqu’au bout. J’en suis convaincu ! Après, évidemment, j’aimerais que l’on gagne un match. Pour la confiance, ce serait bien.
Que vous inspire l’Italie, la Lettonie et les îles Féroé ?
L’Italie, c’est clairement l’équipe la plus forte du groupe. Elle possède des joueurs qui évoluent au très haut niveau. Dans des clubs en France, en Allemagne… La Lettonie aussi compte quelques très bons joueurs à l’image de (Dainis) Kristopans (2,15 m). Quant aux îles Féroé, cette équipe a progressé depuis notre dernière confrontation. Mais je pense qu’on est capables de faire des bonnes choses.
Abordez-vous ces qualifications comme une préparation en vue du barrage face à la Belgique les 20 et 22 janvier pour l’Euro-2024 ?
Ce barrage, c’est l’objectif principal. Cette équipe de Belgique, quand elle est au complet, est une bonne équipe. Elle reste sur une victoire nette contre la Turquie (37-28) lors de ces qualifications du Mondial-2023.
Pour ces deux échéances, vous comptez pour la première fois sur l’aide d’un adjoint en la personne d’Alexandre Scheubel. Adjoint que vous réclamiez depuis longtemps déjà…
Dès mon arrivée à la tête de cette sélection, j’ai fait savoir que je souhaitais disposer d’un adjoint. Le directeur technique national (NDLR : Maik Handschke) souhaitait remplir cette tâche au début. Mais un DTN, ce n’est pas un adjoint. Dans aucun pays du monde, vous verrez un DTN, qui a normalement suffisamment de choses à faire, être adjoint.
Avec Alexandre Scheubel, vous reconstituez un duo qui avait plutôt bien fonctionné à Épinal…
(Il rit) Oui, mais à l’époque, les rôles étaient inversés. Alexandre était l’entraîneur et moi l’adjoint. On se connaît très bien. Alexandre m’apporte son regard, car seul, je ne vois pas tout. Entre nous, il y a cette complémentarité.
La sélection
Gardiens : Chris Auger, Mika Herrmann, Scott Meyers. Joueurs de champ : Tommy Wirtz, Félix Werdel, Yann Hoffmann, Martin Muller, Adel Rastoder, Raphaël Guden, Josip Ilic, Loïc Kaysen, Daniel Scheid, Christophe Popescu, Milan Trivic, Joé Schuster.