Les hommes de Claude Onesta ont concédé le nul contre l’Islande (26-26). Un nul qui leur permettra néanmoins de voir les 8es de finale.
Cédric Sorhaindo et les Français ont souffert face aux Islandais et devront se reprendre face à l’Algérie demain. (Photo : AFP)
La France, médiocre collectivement, s’est appuyée sur ses individualités pour obtenir le nul contre l’Islande (26-26). Les matches contre l’Islande, que la France avait battue en finale des JO-2008 pour enlever son premier titre olympique, sont souvent accrochés. Celui-ci n’a pas dérogé à la règle.
Les Islandais, 5e de l’Euro-2014 remporté par les Bleus, avaient beau avoir très mal démarré ce Mondial, ils ont démontré avec ce match qu’il ne fallait pas les enterrer trop vite. Ce nul est un premier accroc dans le parcours jusque-là parfait de la France, victorieuse successivement de la République tchèque (30-27) et de l’Egypte (28-24). Il ne devrait cependant avoir qu’un impact minimal sur le résultat final. Les Français, qui affronteront l’Algérie demain, peuvent encore finir premiers de ce groupe C – leur objectif initial – en gagnant ce match, puis le dernier deux jours plus tard contre la Suède, leur principal rival.
Un gros grain a soufflé en première période sur le vaisseau français. Les joueurs de Claude Onesta ont cafouillé leur handball en attaque et aussi eu du mal à contenir la base arrière des Islandais en défense. Avec un Xavier Barachet et un William Accambray bien timides à ses côtés, Nikola Karabatic s’est retrouvé un peu seul à supporter le jeu offensif des Bleus, très axé sur la relation demi-centre/pivot.
Les Français sont aussi tombés sur un Björgvin Gustavsson redoutable dans ses buts. Si bien qu’après un premier quart d’heure passé à courir après le score, l’Islande a repris fermement en mains le gouvernail (8-11, 24e). Le sélectionneur a constaté l’échec de ses arrières et changé de formule en incorporant Jérôme Fernandez et Valentin Porte. Les Bleus ont correctement fini les cinq dernières minutes de cette première période (12-14, 30e).
> Narcisse sonne enfin la révolte
En infériorité numérique, la France a très mal démarré la seconde (12-16, 32e). Mais Daniel Narcisse, entré à la pause pour la première fois du Mondial, a sonné la révolte avec Nikola Karabatic (16-16, 36e). « Les premières minutes, je me sentais bien. Après ça a été un peu dur de durer », a expliqué le demi-centre du Paris SG, qui s’était blessé à un mollet en préparation. « Mais les circonstances du match ont fait que j’ai joué un peu plus longtemps que prévu », a-t-il observé. « J’ai essayé d’apporter un peu plus de rythme. »
Narcisse (3 buts) et l’aîné des Karabatic (6 buts, à 6 sur 6 aux tirs) ont continué leur show en attaque. Ils ont été bien aidés de l’autre côté du terrain par un Thierry Omeyer retrouvé (18 arrêts). Le gardien tricolore était passé au travers de ses deux premiers matches. Mais il a commencé à écœurer les Islandais, permettant à la France de reprendre l’avantage (22-21, 47e).
Le match a probablement basculé avec l’exclusion, clairement injustifiée, pour un troisième deux minutes de Nikola Karabatic (50e), sanctionné pour simulation.
La France ne manque pas de solutions sur son banc. Inexistant pendant les trente premières minutes, Accambray est alors sorti de sa boîte, pour donner aux Bleus deux buts d’avance (26-24, 57e).
Mais Barachet a écopé d’un nouveau deux minutes. Les Islandais n’ont pas lâché le morceau et ont recollé, Gustavsson, d’un dernier arrêt devant Narcisse, leur donnant le nul.
Le Quotidien/AFP