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[Handball] Meunier, la percée bisontine


Pour sa deuxième apparition avec les pros, la première à domicile, Tidyan Meunier s'est fendu d'un 5/5 au tir contre Massy. (Photo : joël lihoreau)

À 20 ans, le Luxembourgeois Tidyan Meunier partage son temps de jeu entre l’équipe réserve et le groupe professionnel de Besançon. Sans oublier ses études de mathématiques. Rencontre.

La voix calme et posée, une syntaxe parfaitement maîtrisée. À 20 ans, Tidyan Meunier fait déjà preuve d’une belle maturité pour son âge. Après plusieurs échanges, le jeune homme nous avait donné rendez-vous samedi dernier en fin d’après-midi, au lendemain d’une victoire à Saintes, la quatrième de suite de Besançon en Proligue (deuxième division française), pour un entretien téléphonique.

Il faut dire qu’entre ses études, les séances d’entraînement avec les deux groupes, celui des professionnels et de l’équipe réserve, les matches doublés pratiquement chaque week-end et les longs déplacements en bus, le Luxembourgeois a un emploi du temps bien chargé, ce qui ne l’empêche pas de performer avec le Grand Besançon Doubs Handball.

En 2024, celui qui porte alors les couleurs de Schifflange, club au sein duquel il a pris sa première licence peu avant l’adolescence après avoir pratiqué la gymnastique sur les conseils avisés de sa maman, décide de chercher un point de chute de l’autre côté de la frontière dicté par son envie de poursuivre des études supérieures en mathématiques cumulée à une pratique sportive à haut niveau.

(Photo : joël lihoreau)

«J’avais choisi pas mal de formations sur Parcoursup, mais aucune n’intégrait le handball. Alors j’ai sélectionné des villes où il y avait des bons clubs aux alentours, sauf que je ne pouvais pas effectuer de tests pour que l’on puisse me recruter, retrace l’ancien élève du Sportlycée. Et puis, un jour, ma mère est tombée sur une annonce indiquant que Besançon recherchait des jeunes joueurs.»

Je voulais bénéficier de l’environnement qui entoure une structure professionnelle pour combiner sport et études

Sans tarder, le Schifflangeois ajoute l’université de Besançon dans ses choix, le tout dernier qu’il lui restait à préciser. Avant de se rendre sur place pour y passer un essai : «J’ai rencontré l’ancien Eschois Martin Petiot, qui était aussi mon coach en U15 quand on formait une entente avec Esch. Et tout s’est très bien passé au fil de la journée.»

«Je voulais bénéficier de l’environnement qui entoure une structure professionnelle pour combiner sport et études», se remémore-t-il. Sa première saison avec l’équipe réserve en N3 (le cinquième échelon en France), vire au conte de fées avec une montée en N2 après 20 victoires en 22 matches.

«J’ai commencé en équipe réserve et au fur et à mesure de l’année, j’ai fait quelques entraînements avec l’équipe professionnelle. Cet été, j’ai fait la préparation avec les pros, mais j’ai subi une blessure à la cheville et donc j’ai été éloigné des terrains pendant deux mois», détaille le droitier.

Qui va réintégrer le groupe de la D2 plus rapidement que prévu, début novembre, en raison de la blessure de l’ailier n° 1. Et pour sa deuxième apparition avec les pros, la première à domicile, Tidyan Meunier va marquer les esprits contre Massy. «Je suis entré en jeu à la 27e minute et j’ai marqué deux buts avant la pause», explique le joueur du GBDH, auteur d’un 5/5 au tir.

Ce que je veux, c’est continuer de progresser grâce au fruit de mon travail

«Ça ne pouvait pas mieux se passer, jubile-t-il. C’était des débuts rêvés.» Depuis, son nom a toujours été couché sur les feuilles de match de l’équipe A, dont la volonté sera d’enchaîner, vendredi soir, un cinquième succès face aux Vikings de Caen pour sa dernière sortie de l’année. Peut-être l’avant-dernière pour le n° 38 qui (re)joue fréquemment, les lendemains, avec la réserve.

La joie du Luxembourgeois, auteur de ses premiers buts avec l’équipe pro. (Photo : joël lihoreau)

«L’opportunité s’est présentée à moi et je l’ai saisie. Je reste humble et je garde les pieds sur terre. Ce que je veux, c’est continuer de progresser grâce au fruit de mon travail», souligne le demi-centre de formation principalement placé à l’aile gauche avec les pros puisqu’il n’a pas «encore l’expérience suffisante pour évoluer sur la base arrière en D2».

Fort de ses performances qui n’ont sans doute pas échappé au sélectionneur Maik Handschke, Tidyan Meunier a vu des portes s’ouvrir sans pour autant savoir de quoi son avenir sera fait. «À un moment donné, je vais devoir faire choix, note-t-il. Je vais profiter de la trêve pour décider quelle direction prendre», comprenez miser sur une éventuelle carrière professionnelle ou privilégier les études.

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