Balayé sur le parquet de Berchem (37-24), l’ex-dauphin d’Esch a perdu Tom Meis sur blessure.
À un tel revers, personne ne pouvait s’attendre. Ni à ce revers, ni à ce coup du sort dont Tom Meis est victime à la 17e minute : sur un ballon récupéré côté droit, le meneur de jeu bascharageois s’effondre. Incapable de poser le pied au sol, il sort du terrain le visage défait. Sa réaction en dit long sur la gravité de sa blessure et laisse craindre, selon toute vraisemblance, une rupture du tendon d’Achille. Le pire scénario pour la formation de Yérime Sylla face à une équipe de Berchem bien entrée dans son match. À cet instant, les hommes d’Alexandre Scheubel mènent de quatre longueurs (11-7).
Sous l’influence de Léon Biel et Cédric Stein, les vert et blanc, appliqués en attaque, étouffent leur adversaire à l’image d’un Tironzelli rarement en situation de tir. La sortie prématurée de Meis va définitivement enrayer la mécanique du HBK, qui malgré quelques parades d’Auger, prend l’eau.
Je ne sais pas si la blessure de Meis est le tournant du match
Dominateurs dans tous les compartiments du jeu, Berchem et un impeccable Liszkai dans les cages (12 arrêts) anéantissent les efforts de Rac et Edgar sur les ailes. Jamais inquiétés par un adversaire, dès lors, trop diminué, les Berchemois font course en tête. En l’espace de dix minutes, Pietrasik, Tsatso et Hoffmann viennent gonfler la liste des buteurs et profitent de la situation pour infliger un 5-0 en l’espace de quatre minutes à une défense visiteuse beaucoup trop attentiste (15-12, 25e, puis 20-12, 29e). Käerjeng n’arrive plus à endiguer les velléités adverses. «La sortie de Tom nous a perturbés. C’est le cerveau de l’équipe, sans lui on est 50 % moins forts. Il faut aussi reconnaître que Berchem c’est très fort quand ça joue comme ça. On n’a jamais trouvé les solutions en attaque et je ne parle pas de la défense où on a été catastrophiques», reconnaissait à l’issue de la rencontre Eric Schroeder.
À la mi-temps, les huit buts d’écart (21-13) assurent déjà pratiquement la victoire aux locaux. Avec plusieurs jokers sur les tirs à neuf mètres, les locaux peuvent voir venir. La preuve avec la réussite dans cet exercice de Léon Biel, auteur d’une performance XXL durant toute la partie (8 buts). Face à une équipe qui défend bien, qui monte les ballons avec efficacité, le retour de la réussite de Tironzelli n’y change rien. Beaucoup trop de temps faibles, trop d’échecs aux tirs ne permettent pas au dauphin d’Esch de rivaliser. Loin sans faute, le score ne fait que de s’envoler (24-14, 34e, puis 29-16, 42e).
Une fin de match totalement maîtrisée par le HCB qui continue de se gaver sur la défense inoffensive de Käerjeng tout en faisant sortir du banc plusieurs joueurs. Ce qui donne l’occasion à Ben Brittner de surgir pour y aller de son but. Mais il y a longtemps que la troupe de Yérime Sylla a été renvoyée à ses doutes. Un dernier but de Barbaro ne changea rien à un score peu flatteur pour une équipe comme Käerjeng (37-24). À l’inverse, Alexandre Scheubel, l’entraîneur du HC Berchem ne peut être que satisfait de la prestation de son équipe : «Je ne sais pas si la blessure de Meis est le tournant du match, mais je pense que l’on s’est rendu le match facile. On a plutôt bien défendu durant tout le match avec l’aide des arrêts de notre gardien, on a bien exploité le jeu sur grands espaces et on a aussi été efficace sur attaques placées. Donc j’ai envie de vous dire que c’est une fin d’après-midi qui s’est super bien déroulée pour nous.» Avec ce succès, Berchem se positionne dorénavant à la deuxième place au classement.
De notre correspondant Gilles Tarall