Accueil | Sport national | [Handball] Marko Stupar : «Le but d’une compétition, c’est de la gagner!»

[Handball] Marko Stupar : «Le but d’une compétition, c’est de la gagner!»


Marko Stupar et ses ouailles ont un sacré coup à jouer face à Käerjeng : en cas de victoire au Um Dribbel, ils prendraient le large en tête du classement. (Photo : luis mangorrinha)

Assuré de finir l’année leader, Berchem a l’occasion de réaliser une très bonne opération comptable ce soir à Käerjeng. Son coach se confie.

Après votre succès dimanche dernier à domicile contre les Red Boys, l’un des prétendants, si ce n’est le grand favori, pour la victoire finale, y a-t-il eu une prise de conscience globale sur le fait que le titre semble vraiment accessible cette année?

Marko Stupar : C’est l’objectif qu’on s’est fixé! On sait que cela va être dur, plus particulièrement pour nous car beaucoup de nos joueurs font partie de l’équipe nationale A ou des équipes jeunes. À cause de cela, dès que le championnat est à l’arrêt, on n’a pas d’équipe présente durant ces périodes. Par exemple, il nous arrive d’être privés de neuf, voire dix joueurs. Et il ne reste alors que six joueurs. Au niveau de l’entraînement collectif, ce n’est pas simple. Bien sûr, on peut travailler individuellement, mais pour mettre en place nos systèmes de jeu, ce n’est pas possible. Les autres équipes qui ne sont pas dans ce cas-là ont, quant à elles, la possibilité de jouer. Pour garder un certain niveau, c’est vraiment dur. Mais je pars du principe que le but d’une compétition, c’est de la gagner!

Malgré les arrêts de Cédric Stein, de Christo Tsatso et de Nick Peters, trois éléments importants de votre effectif la saison dernière, vous arrivez toujours à être très compétitifs en ayant compensé ces départs, non pas par des arrivées de l’extérieur, mais en donnant du temps de jeu à des joueurs qui ne jouaient pas forcément beaucoup lors du précédent exercice…
Ce n’était pas facile, mais on a essayé d’utiliser le temps dont on disposait en fin de saison dernière parce que je savais qu’ils allaient arrêter. Pendant la période de préparation, on a ajusté ça et il faut dire aussi que tout le monde a bien travaillé. Si on se penche sur les résultats, on peut remarquer que cette année, on a perdu seulement deux fois, trois si on compte le match de Coupe d’Europe contre Vienne, et deux fois face aux Red Boys (NDLR : à l’aller en championnat et en quarts de finale de la Coupe de Luxembourg). C’est vraiment impeccable parce qu’en plus, en ce moment, on joue sans Slobodan Ervacanin (NDLR : l’arrière serbe est blessé de longue date) qui est un joueur vraiment important dans nos rotations.

Il joue un handball impeccable : il est polyvalent, grand et intelligent

Plusieurs jeunes ont pris du galon au sein de votre effectif, on pense notamment à Ben Majerus (22 ans) qui a été très bon face aux Red Boys…
C’est une grande satisfaction! Je suis vraiment content pour lui car lors des années précédentes, il a eu une période compliquée. Il y a deux ans, il avait subi une rupture des ligaments croisés et il n’avait pas pu jouer de la saison. Depuis, il s’est battu pour revenir et maintenant, il joue un handball impeccable : il est polyvalent, grand, intelligent. Et il peut jouer à n’importe quelle place, que ce soit en attaque ou en défense. Son développement après cette blessure est immense!

Avant ce dernier match de l’année contre Käerjeng, vous êtes également la défense la plus hermétique du pays…
C’est un travail quotidien depuis le début de la préparation : à chaque entraînement, on travaille dessus. Et les joueurs le mettent bien en place.

En cas de succès au Um Dribbel, vous prendriez quatre points d’avance sur Dudelange et les Red Boys et cinq sur Käerjeng. On imagine que ce serait un beau cadeau de Noël avant l’heure?
Exactement! On partirait en pause encore plus contents qu’on ne l’est actuellement.

Quelles vont être les clés de la rencontre selon vous?
Le plus important ça va être notre faculté de récupération après le match de dimanche.

Pour ce dernier rendez-vous de l’année, votre équipe va être opposée à celle de Zoran Radojevic que vous connaissez bien…
Avec Zoran, on se connaissait avant notre arrivée au Luxembourg, mais nous nous sommes rapprochés ici. J’ai un profond respect pour lui et son travail. De nous tous, c’est l’entraîneur le plus titré puisqu’il a gagné cinq fois le championnat et quatre fois la Coupe avec l’équipe féminine de Käerjeng. Il a une grande expérience, mais aussi, et surtout, une personnalité exceptionnelle. Et c’est rare.