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[Handball] Mario Anic, le basketteur du HBD


Mario Anic (à gauche), ici à la lutte avec Ante Maric (Differdange). (photo Tageblatt / Marcel Nickels)

Arrivé cet été en provenance de Villeurbanne (N1), Mario Anic, l’ancien basketteur, évoque son arrivée au HBD qui affronte ce week-end le Hapoel Ashdod pour le compte du 3e tour de la Challenge Cup.

Point culminant (2,01m) de la défense du HBD, Mario Anic (25ans) a rapidement trouvé sa place dans le collectif dudelangeois.

Le Quotidien : Racontez-nous votre arrivée à Dudelange cet été.

Mario Anic  : Mladen (Jovicic) a donné mon nom au club qui était à la recherche d’un pivot, à la suite de l’arrêt de Dan Ley. Après un premier contact téléphonique, je suis venu faire un essai. Ça s’est fait assez simplement.

Vous n’avez pas hésité?

Pour venir jouer au Luxembourg? Quand Mladen m’en a parlé la première fois, j’avais dans l’idée de rester en France. Mais lors de mon essai, j’ai tout de suite vu qu’il y avait de bons joueurs. Le championnat n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Dudelange reste sur une lourde défaite à Esch…

Avant ce match, on était dans les clous… Ce revers, subi contre une très bonne équipe d’Esch, est une belle piqûre de rappel avant ces deux matches européens. À nous de relever la tête et d’avoir la bonne réaction. De ne pas avoir le même comportement qu’à Esch où l’on est sortis un peu trop vite du match, comme en témoigne notre manque d’agressivité en défense.

En tant que remplaçant de Ley, on attend beaucoup de vous à ce secteur, non?

Il y a sans doute une attente de la part du club, mais personne ne m’a mis de pression particulière. Et puis, avec Dan Ley, on est assez différents  : je suis plus grand (2,01  m) et plus mobile puisque plus jeune. Et mon association avec Melvin (Patzack) dans l’axe de la défense se passe très bien.

Votre intégration semble s’être faite assez naturellement…

Oui, l’ambiance dans l’équipe est très bonne. Entre joueurs, on a fait quelques sorties.

Lesquelles?

Wakeboard, Schueberfouer ou encore barbecue.

Le wakeboard, c’était une idée à vous?

Non, de Michel (Gulbicki). Moi, je préfère le barbecue, c’est moins risqué pour mes genoux. On a passé une bonne journée, on a bien ri. Si Kim (Busoni) se débrouillait vraiment bien, il y a d’autres spécimens qui avaient du mal à sortir de l’eau…

Ce week-end, Dudelange commence sa campagne européenne contre l’Hapoel Ashdod. Que savez-vous de cet adversaire?

D’après les vidéos trouvées sur YouTube, physiquement c’est costaud. Costaud, mais un peu lourd. Il faudra donc jouer vite…

En 2012, vous faisiez partie du groupe de Gummersbach qui s’était incliné en finale de la Coupe des Coupes contre Flensburg…

Oui, mais je n’étais pas entré en jeu. J’avais disputé un match de la phase de poules. Mon frère (Igor), par contre, lui l’a jouée.

Est-ce par son intermédiaire que vous êtes arrivé à Gummersbach?

J’avais 19  ans. J’étais avec mon frère à Gummerbach pour l’aider à trouver un appartement à louer. Après les visites, nous sommes allés boire un café en ville. Il y avait quelques équipiers et aussi l’entraîneur, Sead Hasanefendic. On discute et, sans même m’avoir vu jouer, il m’engage en se basant juste sur mon gabarit. Un vrai coup de poker! J’ai un contrat de stagiaire-pro et j’évolue avec les -23  ans. La deuxième saison, je m’entraîne avec l’équipe première et fais quelques apparitions en Bundesliga.

Vous êtes passé ensuite par Chartres (D2) et Villeurbanne (N1). Que s’est-il passé?

Après Gummersbach, à la fin de mon contrat, je voulais jouer davantage. Avoir un temps de jeu supérieur. Revenir en France me le permettait. Je suis donc parti à Chartres où j’ai signé mon premier contrat professionnel. Mais malheureusement, le 5 décembre 2012, je me suis fais opérer d’une rupture du ligament croisé antérieur. Saison terminée. L’été suivant, le club ne souhaitant pas me conserver de peur d’une rechute, je suis parti à Villeurbanne pour un projet qui me tenait à cœur…

Lequel?

Être entraîné par mon père (NDLR  : Zeljko, ancien international bosnien qui a joué à Montpellier). C’était important car si mon frère, qui joue également pivot, est mon modèle, mon père est celui qui m’a transmis cette passion pour le handball. À 15  ans, c’est lui qui m’a dit  : « Va faire un essai avec les -16  ans. »

Vous n’avez commencé le handball qu’à 15  ans?

J’ai commencé le basket à 7  ans. Au fil des déménagements, j’ai joué à Villeurbanne, Fréjus, Antibes. J’étais sur le point d’entrer au centre de formation de Pau-Orthez où j’avais réussi les tests d’entrée. Et puis, il y a eu cet essai à Saint-Raphaël à l’issue duquel je suis allé voir mon père en lui disant  : « J’arrête le basket! » C’était une évidence. Pratiquer le même sport que mon frère et mon père m’avait procuré un plaisir incomparable.

Charles Michel

Samedi, 20  h  : Dudelange – Hapoel Ashdod. Dimanche, 18  h : Hapoel Ashdod – Dudelange.