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[Handball] Malik Hoggas : «Le handball se développe petit à petit»


Malik Hoggas et son équipe attendent les Red Boys de pied ferme. (photo Viktoria Leandrou)

EUROPEAN CUP À l’occasion de leur 16e de finale, les Red Boys vont croiser la route d’Anorthosis. Un club chypriote dans lequel évolue l’ailier droit Malik Hoggas. Rencontre.

Après avoir fait toutes ses classes au sein du club de Châteauneuf-les-Martigues, de ses six à ses vingt-cinq ans, le Franco-Algérien décide de tenter sa chance dans le monde professionnel. Il rejoint successivement Semur-en-Auxois et Villeurbanne avant de «partir à l’aventure» dans des pays plus exotiques. D’abord en Macédoine du Nord, au RK Ohrid, puis en Grèce, à l’AEK Athènes. Cet été, l’ailier droit de 34 ans pose ses valises à Anorthosis, à Chypre.

Pourquoi avoir décidé de poursuivre votre carrière à l’étranger ?
Malik Hoggas : Je voulais me prouver que j’étais capable de le faire. En France, le niveau est très élevé donc c’est difficile de faire ses preuves. J’ai voulu partir dans des clubs qui jouaient en D1, qui jouaient les Coupes d’Europe pour savoir si j’avais le niveau. Par exemple, en Macédoine du Nord, le handball c’est le sport numéro un. L’année où je suis parti là-bas, on a réussi à qualifier l’équipe en Coupe d’Europe et j’ai réussi à m’exprimer sur le terrain. On a pu jouer contre de grosses équipes comme le Metalurg Skopje et le Vardar Skopje, qui a gagné la Ligue des Champions deux fois.

Depuis cette année, vous avez rejoint un nouveau pays. Comment se passe votre nouvelle aventure ?
J’ai décidé de découvrir ce pays parce que je n’en entendais que du bien. Et puis, sportivement parlant, c’est un pays où le handball se développe petit à petit grâce notamment à Andreas Sabbianco, l’actuel président qui est un grand fan d’Anorthosis et qui, avec un groupe de copains, a décidé de créer le club assez récemment pour pouvoir faire évoluer l’équipe au plus haut niveau possible, mais aussi parce que ça lui tient à cœur de développer ce sport dans le pays. Il fait des choses gigantesques pour son club! À l’heure actuelle, le niveau global du championnat n’est pas très compétitif comparé à celui de notre équipe. Il y a une ou deux autres formations contre lesquelles on peut jouer des derbys, sinon le reste, c’est en cours d’évolution.

De manière plus générale, comment se déroule votre début de saison ?
Plus que bien! On a des résultats positifs, on est premiers en étant invaincus. Là, on est en train de passer à la deuxième phase du championnat. Notre objectif principal c’est d’aller le plus loin possible en Coupe d’Europe parce que c’est à ce moment-là qu’on peut jouer à notre meilleur niveau.

On connaît cette équipe des Red Boys par rapport à son histoire

En Macédoine du Nord et en Grèce, vous avez connu de sacrées ambiances. Qu’en est-il à Chypre ?
Pour moi, l’une des différences qu’il y a entre l’ouest, c’est-à-dire l’Allemagne, la France, le Luxembourg, peu importe… et l’est, c’est que même si le handball est moins développé, le bon côté, c’est qu’il y a beaucoup d’ambiance. En Grèce, il y a énormément d’ambiance! Ici, à Chypre, c’est surtout le cas pour le foot et le basket. Le handball ce n’est pas encore une discipline très connue, mais par contre lors du derby contre Parnassos et aussi en Coupe d’Europe, il y a des fans!

Vous avez déjà affronté une équipe luxembourgeoise au cours de votre carrière. Quel est votre point de vue sur le handball au Luxembourg ?
Quand je jouais à l’AEK Athènes, j’ai eu l’occasion de jouer contre Berchem. C’était en quart de finale de la Coupe d’Europe lors de la saison 2017/2018. Sinon, de ce que je connais, c’est un niveau assez intéressant et les clubs possèdent de belles infrastructures, mais bon, ici il fait beau (il rit).

Est-ce que vous connaissez certains joueurs des Red Boys ?
Je connais Ognjen Jokic, on a déjà eu l’occasion de jouer l’un contre l’autre quand il évoluait en France. Il est très connu dans le championnat français. J’ai aussi joué contre Elledy Semedo, c’était en demi-finale de la Coupe d’Europe en 2018. À l’époque, je jouais à l’AEK et lui à Madère, au Portugal. Et puis, je connais, sans vraiment le connaître, Roman Becvar. On a pu discuter de notre sport sur les réseaux il y a quelque temps.

Pour conclure, comment abordez-vous ce match aller ?
Pour la plupart des joueurs d’ici, on connaît cette équipe des Red Boys par rapport à son histoire. On sait que le titre se joue très souvent entre Esch et eux. On sait que ça va être une équipe très dure à affronter parce qu’elle possède de très bonnes individualités. On va tout donner pour obtenir un résultat positif.

Programme :
Dimanche (19 h) : Anorthosis Famagusta – Red Boys