(Axa League, 7e journée) Le Standard reçoit ce mardi soir Mersch, l’autre promu, et pourra compter sur Luca Kremer qui, avec 27 buts en quatre matches, pointe au 5e rang du classement des buteurs.
Il n’a pas encore son brevet de pilote qu’il fait déjà planer le Standard. Trois succès en quatre journées, le promu pouvait difficilement espérer meilleurs débuts en Axa League. Tout comme Luca Kremer, 27 réalisations au compteur, et actuel cinquième meilleur buteur du championnat. De quoi surprendre Lionel Pérignon, son propre entraîneur : «Je ne m’attendais pas à un tel début de saison. Cela étant, quand je l’ai vu pour la première fois il y a trois ans, il évoluait comme pivot mais ça sautait aux yeux qu’il avait tout pour être un bon arrière.»
Enfin, presque tout car pour éclore, il ne faut pas avoir peur de se retrouver en pleine lumière. Son début de saison en fanfare lui vaut de se retrouver sous le feu des projecteurs. «Quand une caméra s’est approchée de lui après le match contre Pétange, je lui ai dit qu’il lui fallait aussi prendre ses responsabilités médiatiques…» Chose pas évidente pour ce jeune homme de 18 ans plutôt «effacé» mais dont l’utilisation au poste d’arrière gauche («80 % du temps») ou à celui de demi-centre l’oblige à s’exprimer davantage. Et à se faire entendre.
Arrière gauche en club, pivot en sélection
Lundi soir, à la sortie de l’école et à l’autre bout du «fil», Luca Kremer s’excuse d’emblée d’être «un peu nerveux». Soucieux, sur le terrain, de ne pas se hasarder à un tir inutile («si la prise de risque est trop grande, je préfère donner le ballon»), le gaillard (1,83 m pour 87 kg) choisit ses mots avec soin. Son positionnement sur le terrain? «Avant, je jouais pivot et j’aimais ça mais, aujourd’hui, je souhaiterais me stabiliser comme arrière gauche», déclare l’international U20 approché l’an dernier par Berchem puis, cet été, par les Red Boys en quête alors d’un… pivot.
«S’il n’y avait pas eu cette montée en Axa League, peut-être que je serais parti mais là, pour moi, le mieux était de rester. Je savais qu’ici, j’aurais du temps de jeu comme arrière gauche.» Une certitude apportée par Lionel Pérignon qui l’a convaincu d’attendre encore au moins un an avant de s’envoler vers d’autres cieux. «J’ai encore deux- trois choses à lui apprendre», sourit l’ancien eschois qui s’interroge sur son utilisation comme pivot chez les U20 – dirigés par Maik Handschke – où le poste d’arrière gauche est occupé par le Differdangeois Haris Hodzic.
D’après nos informations, le joueur du Standard figurera dans le groupe des 22 retenus par Nikola Malesevic, le sélectionneur national qui l’a connu au Sport Lycée, pour le prochain stage de préparation. Et ce comme… pivot. «C’est à ce poste qu’il a été formé. Mais il a de multiples compétences…»
Ce mardi soir, le Standard reçoit Mersch, l’autre promu, avec la possibilité de faire un pas supplémentaire vers l’objectif fixé par le club en début de saison : une qualification pour le play-off titre. «Si on gagne, on aurait huit points, on se rapprocherait du but», fait remarquer cet arrière dont l’apport se mesure aussi sur le plan défensif. Notamment à la pointe d’une 5-1 chère à Lionel Pérignon. «Il est en train de devenir un vrai handballeur. Maintenant, il lui reste à briser sa coquille.» Luca Kremer a déjà pointé le bout de son bec. Ne lui reste plus qu’à déployer ses ailes.
Charles Michel