Vainqueur mardi à Schifflange (21-32), lors de la 8e journée de la Sales-Lentz League, Berchem s’est emparé du fauteuil de leader provisoirement. Loïc Goemaere, son meilleur buteur, évoque cet étonnant début de saison.
Du haut de ses 28 ans, l’arrière gauche vit une cinquième saison avec Berchem qui pourrait bien être la plus belle.
En s’imposant mardi à Schifflange, Berchem occupe le fauteuil de leader. Que cela vous inspire-t-il?
Loic Goemaere : C’est bizarre, mais ça fait plaisir même si on compte un match de plus qu’Esch qui est quand plus armé que nous pour se retrouver dans cette position en fin de saison.
Vous comptez six succès, soit presque autant que la saison passée (7) à l’issue de la saison régulière. Un tel scénario vous surprend-il?
Je ne peux pas dire non… C’est ma cinquième saison au club et c’est la première fois qu’on démarre aussi bien. On a quand même battu les Red Boys et Käerjeng, le champion et son dauphin, ce n’est pas rien.
Qui étaient diminués…
Et nous, on ne l’était pas? Sur ces deux matches, on doit se passer de Björn (Gerber) qui est notre demi-centre titulaire. Et contre les Red Boys, on est aussi privés de Steve (Moreira) dans les buts. Et quand on compare la densité de leur effectif par rapport au nôtre, qui est en plus très jeune, ce ne sont pas leurs absences qui ont fait la différence. Après, qu’ils n’aient pas joué leur meilleur match, c’est possible…
Ce début de saison incite-t-il Berchem à revoir ses ambitions à la hausse?
Pour l’instant, on ne calcule pas. On sait que la saison est encore longue et que bien des choses peuvent se passer. Cela dit, lors des discussions d’avant-saison entre les joueurs, l’entraîneur et les dirigeants, l’objectif était clair : la saison dernière, on a joué la Challenge Cup et on veut accrocher une place européenne. Après, sans vouloir minimiser nos ambitions, on ne s’enflamme pas pour autant. On est un peu l’équipe surprise.
Ce début de saison doit ravir les supporters. Que vous disent-ils?
On nous dit que c’est super ce qu’on fait, que c’est presque incroyable au vu de notre effectif. Je suis content pour eux aussi car ce sont de vrais habitués qui nous encouragent, nous font du bien et nous soutiennent même quand les résultats ne sont pas là. C’est un plaisir de jouer devant eux.
L’effectif n’a pas beaucoup changé cet été, si ce n’est l’arrivée de Szilveszter Liszkai au poste de gardien…
Il y a une alternance avec Steve. Szilveszter ne fera pas 25 ou 30 arrêts par match, mais c’est un gardien d’expérience, qui a joué à un certain niveau. Contre les Red Boys, il a été décisif dans le money time.
Berchem prend moins de buts que la saison dernière, 26,1 contre 30,5 buts par match. La marque d’André Gulbicki?
Il veut qu’on soit agressifs et qu’on joue vite vers l’avant. Pour cela, on évolue le plus clair du temps en 3-2-1. La base d’une victoire se construit sur une grosse défense.
En fin de contrat cet été, vous avez prolongé de deux ans alors que d’autres clubs de DN vous courtisaient. Pourquoi?
Parce que ça fait quatre ans que je suis à Berchem, que je m’y sens bien et que, nous aussi, on a des ambitions!
Charles Michel
Schifflange-Berchem : 21- 32 (8-17)
Centre sportif de Schifflange. Arbitrage de MM. Linster et Rauchs. 55 spectateurs payants.
SCHIFFLANGE : L. Demaret (1 re -30 e ), Sabotic (30 e -60 e ), Manderscheid 1, Nunes, Pereira 1, Zvekic 2/1, Nguyen, Hadrovic 1, Gros 3, Ewald 2, Geschwindt 5, Eich 4/1, Kalac 2. Penalties : 2/4
BERCHEM : Liszkai (1 re -30 e et 45 e -60 e ), Moreira (30 e -45 e ), Reding 4, Karp 2, Karap 4, Stein 5, T. Biel 2, Guillaume 2, Settinger 4, Goemaere 2, Stupar, Gerber 3, L. Biel 4.
Évolution du score : 5 e 3-5; 10 e 4-6; 15 e 5-7; 20 e 6-10; 25 e 8-13; 35 e 11-20; 40 e 14-23; 45 e 16-26; 50 e 18-28; 55 e 19-29.