Opposés samedi à Käerjeng, les Berchemois ont l’occasion de convertir leur première balle de titre. Le point d’orgue d’une saison menée d’une main de maître.
Depuis plusieurs semaines, la question n’est plus de savoir qui succédera à Esch – sacré cinq fois d’affilée – puisque bon nombre d’acteurs et d’observateurs de l’Axa League sont unanimes et s’accordent tous à le dire : sauf cataclysme, ce sera Berchem. Mais plutôt quand est-ce que la passation de pouvoir prendra une tournure officielle ? Cela pourrait être le cas, ce samedi, aux alentours de 22 h. Il faut dire qu’en renversant les Eschois lors de la précédente journée, les hommes de Marko Stupar, dominateurs d’un bout à l’autre du championnat, se sont offert plusieurs balles de titre, trois pour être précis. Indépendamment des résultats des Red Boys, il ne manque qu’un seul petit point aux Berchemois pour décrocher le Graal.
«On sait tous calculer, lâchait prudemment le capitaine Ben Weyer quelques minutes après la victoire contre le champion sortant. Mais ce sont les play-offs, on a encore trois gros matches et pour le moment, rien n’est fait. D’abord, on doit terminer le travail et après, on pourra faire la fête.» Et c’est sur le parquet du vice-champion Käerjeng que le pivot et les siens ont une première opportunité d’acter ce qui semble inéluctable, mais aussi et surtout, justifié au regard de leur superbe saison. Une saison durant laquelle le collectif du HCB n’a cessé d’impressionner, cueillant jusqu’alors 19 succès sur 21 possibles – phase régulière et play-offs confondus.
La première sera-t-elle la bonne ?
Et lorsque le leader, par ailleurs auteur d’une folle série d’invincibilités s’étalant du 28 septembre au 9 mars, six mois au cours desquels il a enchaîné 14 matches sans le moindre accroc, était moins en réussite collectivement parlant, ses individualités, à l’image du bondissant et chirurgical Hoffmann, du costaud Weyer, du jeune Majerus, des expérimentés Ervacanin et Leist et des importants Biel et Guden – pour ne citer qu’eux – prenaient le relais. «Peut-être qu’on se dirige vers quelque chose de grand parce que même quand on ne joue pas notre meilleur handball, on arrive à gagner nos matches», indiquait Weyer.
Reste encore à officialiser la chose et la tâche ne s’annonce pas évidente devant des Bascharageois qui, après sept défaites de rang et portés par le gardien Michels en état de grâce dans les cages (21 arrêts), ont retrouvé le chemin de la victoire en venant récemment à bout du HBD. D’autant plus que les protégés de Zoran Radojevic, que beaucoup voyaient jouer les premiers rôles, abattent pratiquement leur dernière carte dans la course à l’Europe.
À noter que même en cas de revers, il existe tout de même une possibilité pour que Berchem soit sacré après treize ans d’attente. En effet, tout autre résultat qu’un succès des Red Boys – seul adversaire à avoir battu le HCB sur la scène nationale lors de cet exercice – face à Esch permettrait aux Berchemois de soulever le trophée. Et si d’aventure cela ne devait pas se produire ce week-end, Berchem aurait encore deux balles de titre. Une nouvelle le week-end prochain contre les Differdangeois, puis une dernière le suivant devant Dudelange, à chaque fois à domicile.