La sélection nationale a fait jeu égal, et même mieux, avec les favoris tchèques pendant une mi-temps, mercredi à Prague, avant de logiquement céder (23-17).
Pas de miracle pour les Rout Léiwen. Qui entamaient mercredi en République tchèque leur campagne de qualifications pour l’Euro-2026. Mais de belles promesses. Il faut dire que ces derniers ont résisté, voire mieux, pendant une mi-temps avant de logiquement céder contre une solide nation européenne (23-17), qui, il faut le souligner, se place en favori n° 2 du groupe 5 derrière l’immense – et vraisemblablement intouchable – Croatie.
«On a été costauds en défense au cours de la première période, mais par la suite les Tchèques se sont montrés plus efficaces en attaque. Nous, on était un peu moins bien défensivement et sur nos pertes de balles, on n’était pas assez rapides. En attaque, on a aussi manqué quelques occasions. Mais je pense tout de même qu’on peut être fiers de ce qu’on a accompli devant un tel adversaire», note le pivot Sam Richard, dont c’était le baptême du feu avec les A.
D’entrée de match, les hommes de Maik Handschke éprouvent des difficultés à trouver des solutions offensives face à la défense agressive des locaux. Ce sont d’ailleurs eux qui font mouche les premiers sur une contre-attaque éclair conclue par Skopar. Et si Ben Weyer réplique du tac au tac, les Tchèques reprennent rapidement les commandes de la partie (3-1, 6e). Un temps durant seulement…
Concentrés, appliqués et désireux de montrer de quel bois ils se chauffent, les visiteurs vont alors sortir les muscles. Le capitaine Ben Weyer, précieux dans son rôle de pivot, l’ailier Felix Werdel, idéalement décalé sur son aile gauche par Loïc Kaysen, et ce même Loïc Kaysen, par deux fois avec notamment un superbe tir à la hanche, permettent aux leurs de prendre l’avantage (4-5, 12e).
Conscients du danger, les Tchèques se rebiffent. Au point de repasser devant au tableau d’affichage après avoir obtenu deux jets de 7 mètres, convertis par Hrstka (auteur d’un 4/4 dans l’exercice), et planter une autre banderille par l’intermédiaire du poison Solak, qui terminera meilleur réalisateur de la rencontre avec six buts à son actif (7-5, 17e). Au contact jusqu’à la 21e minute (8-7), les Rout Léiwen peinent ensuite à trouver la clé en attaque.
«Fier de l’équipe»
Six longues minutes s’écoulent sans que la sélection nationale, contrariée par les arrêts de Mrkva, le gardien de Kiel, ne marque le moindre pion. Un laps de temps durant lequel la République tchèque fait gonfler son avance (11-7, 27e). Bien décidés à ne pas rendre les armes, les joueurs du Grand-Duché, portés par les réalisations pleines de sang-froid de David Etute et de Léon Biel, parviennent à refaire une partie de leur handicap avant la pause syndicale (12-10).
Après celle-ci, les Luxembourgeois vont perdre du terrain au fil des minutes. «En début de deuxième mi-temps, on a eu du mal à se remettre dedans», concède Ben Weyer. Moins imperméables en défense et coupables de plusieurs maladresses de l’autre côté du parquet, les visiteurs voient leurs hôtes prendre le large (17-11, 42e). Ni le temps mort posé par Maik Handschke, ni les parades de Mika Herrmann n’empêchent les locaux de poursuivre leur marche en avant.
D’autant que son homologue Hrdlicka, remplaçant au coup d’envoi, semble être nettement plus inspiré que le titulaire au poste (21-12, 47e). Si la messe est dite, les Rout Léiwen font preuve d’abnégation pour tenter de réduire l’écart. Chose qu’ils parviennent à faire grâce – entre autres – aux jeunes Luke Kaysen et Sam Richard, venu suppléer Ben Weyer victime d’un mauvais coup, qui inscrit son tout premier but avec les «grands».
«Je suis fier de mon équipe, glisse le sélectionneur allemand. Le point positif, c’est la défense : on a vraiment été bons dans ce secteur de jeu. En attaque, tout n’a pas fonctionné et on a aussi un peu joué de malchance. Mais cela demande plusieurs mois d’entraînement pour qu’une « routine » puisse s’installer. Dans l’ensemble, je suis satisfait du résultat face à une équipe qui nous est supérieure.»
Et son capitaine Ben Weyer d’ajouter : «On a fait du bon travail défensif, encaisser 23 buts, c’est bien. On doit se baser sur ça pour continuer à construire. Et puis on doit aussi essayer d’atteindre le même niveau en attaque.» Avant de conclure : «Je pense qu’on peut être satisfaits de notre performance.» Place désormais au prochain rendez-vous : samedi à la Coque contre la grande Croatie.