Bien en place et costaud en défense, mais aussi inspiré et efficace en attaque, Differdange a pris la mesure, samedi, d’une équipe de Berchem qui a trop vendangé pour espérer remporter la Supercoupe (36-29).

Les Red Boys ont débuté la saison 2025/2026 comme ils avaient achevé la précédente, c’est-à-dire par un succès autoritaire contre Berchem et un nouveau titre, trois mois après avoir été couronnés en championnat face aux… Berchemois, lauréats de la Coupe quelques semaines plus tôt. «On est bien rentré dans le match. Je suis satisfait à 100 % de ce que mes joueurs ont proposé en défense. Ils en voulaient beaucoup, ce qui est le plus important pour moi. Et puis en attaque, nous avons les qualités individuelles pour pouvoir gérer», commente le nouveau coach de Differdange, Marc Breser.

Sous les yeux de la pivot française du Metz Handball, Sarah Bouktit, les Differdangeois sont les premiers à se mettre en évidence par l’intermédiaire d’Enzo Jean Louis et de Miroslav Rac (2-0, 3^e). Un retard à l’allumage aussitôt effacé par le HCB avec son métronome Raphaël Guden à la baguette (2-4, 6^e). Fort d’une arrière-garde difficilement franchissable, même pour le colosse Dragan Vrgoc et avec un Elledy Semedo en grande forme, les Rouge reprennent les commandes (8-6, 13^e).

Semedo, encore lui, et son compère Jean Louis, tout aussi redoutable, causent bien des misères à la défense des Vert et Blanc (10-6, 16^e) avant que Guden ne remette les siens sur de bons rails (10-8, 17^e). Et quand Younes Ouzrour et Guillaume Ballet sont sanctionnés de deux minutes en l’espace de quelques secondes seulement pour un trop plein d’agressivité, on se dit alors que les Berchemois, en double supériorité numérique, vont revenir à hauteur.

Trop faible pourcentage de réussite aux tirs

Que nenni. Arrivé de Käerjeng, le gardien international Guillaume Felici pare coup sur coup les tentatives du capitaine adverse, Ben Weyer, et de Guden. De quoi permettre aux Red Boys de ne pas céder de terrain. Mieux encore : à armes égales sur le champ de bataille, ses camarades accentuent leur avance (15-10, 27^e). Pas au mieux, les hommes de Marko Stupar réussissent tout de même à limiter la casse (17-14, 30^e).

Au retour des vestiaires, ces derniers montrent un tout autre visage et collent un 3-0 à leur rival (17-17, 34^e). Une rébellion vite stoppée par les champions sortants, qui resserrent les rangs en défense et pilonnent le pauvre Grzegorz Czapiewski (21-18, 38^e). À l’instar de Jean Louis et Semedo, Daniel Tako est lui aussi dans un grand soir : le Hongrois enquille les réalisations (23-18, 41^e). La prise en individuel sur Semedo ne perturbera que très peu une formation differdangeoise en mission (26-23, 48^e puis 28-23, 49^e).

D’autant que c’est au tour du nouveau venu, Adama Nanque, de faire parler la poudre (33-26, 55^e). Les Red Boys ne seront plus jamais rejoints. «On a eu beaucoup de soucis dans nos tirs aux six mètres, notre pourcentage de réussite est trop faible comme lors de la « finale » la saison passée, regrette le technicien berchemois, Marko Stupar. Il faut dire aussi qu’en défense, nous avons presque perdu chaque duel en un contre un. Et enfin, nous avons commis trop de fautes techniques. Dans ces conditions, on ne peut pas gagner un match.»