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[Handball] Les Red Boys dos au mur


Senjin Kratovic essaie de se faufiler entre Dany Scholten et Romain Labonté, mais Rajko Milosevic, le gardien, va écœurer le Bosnien et sa bande. (Photo : LQ)

Les Red Boys joueront leur saison sur un seul match. Ce sera samedi contre Käerjeng, et ce, avec l’obligation de l’emporter.

Mais bon, pour relativiser si besoin, les Differdangeois pourront toujours se dire qu’ils auront l’avantage du terrain et que, dans l’absolu, ils ont toujours les cartes en main. Enfin, une seule carte, car ils n’auront pas d’autres choix que de l’emporter sous peine de voir le titre de champion s’envoler.

Ce play-off titre touche à sa fin et ce n’est sans doute pas Esch qui va s’en plaindre. Et ce pour au moins deux raisons : la première étant que son infirmerie ne désemplit pas ou alors très faiblement et que, malgré ça, l’équipe dirigée par Holger Schneider pourrait bien nourrir des regrets. C’est que si, à en croire Dany Scholten, le club ne faisait pas du titre son objectif prioritaire de la saison, il faut bien reconnaître que lui et ses équipiers avaient néanmoins les moyens pour aller le chercher.

Samedi, lors de cette avant-dernière sortie de la saison, Esch se déplaçait à Oberkorn privé de Josip Ilic (blessé) et de Tom Krier (raisons professionnelles). Deux absences s’ajoutant à celles de Kohl, Agovic et Sarac. Sur le papier, et dans ces conditions, on se demande comment Esch peut rivaliser avec des Red Boys où manque uniquement Tom Quintus, écarté du groupe et blessé au dos. Sur le banc eschois, l’unique possibilité de changement réside en Romain Labonté venant renforcer l’axe de la défense.

La logique est respectée durant les trois quarts de la rencontre. Les Red Boys, grand favoris, mènent la danse sereinement avec plus ou moins quatre à cinq longueurs d’avance. En première période, Esch n’en mène pas large et seuls Pulli et Tomassini se montrent véritablement à leur avantage. À eux deux, à la pause, ils comptabilisent neuf buts sur les douze inscrits de leur équipe. Esch rejoint les vestiaires avec quatre longueurs de retard.Red boys

À son retour sur le terrain, la formation de Holger Schneider se présente dans une configuration défensive différente. Ainsi troque-t-elle la 6-0 pour la 5-1. Un changement aux effets quasi immédiats et qui perturbe des Red Boys en manque de solution. En seconde période, la bande à Podvrisic ne marquera que neuf petits buts. Trop peu pour peser suffisamment dans la balance et remporter la rencontre.

Deux buts dans le dernier quart d’heure

Les Red Boys se mettent en danger à une semaine de la délivrance de la couronne du championnat. Et pourtant, ils avaient été prévenus la semaine passée. Dany Scholten l’avait annoncé : «La deuxième place est possible. Käerjeng ou les Red Boys vont encore lâcher des points. On va faire de notre mieux. On ne va pas à Differdange pour rien. On ne va pas les laisser gagner.» Chose promise, chose due. Même si cette victoire ne change rien dans l’immédiat au classement pour les Eschois, ils ne se sont pas rendus à Differdange pour perdre. Alors qu’Esch est encore mené de cinq buts (23-18, 46e), c’est sans aucune retenue que les hommes de Schneider jettent leurs dernières forces dans la bataille.

Esch hausse le ton au moment où les Red Boys perdent de leur efficacité. Alen Zekan commet un lot de fautes techniques et Kratovic ou Knez n’ont pas leur rendement habituel. Et la première égalisation survient au moment idéal par Cherouveim (24-24, 53e). Esch renverse étonnamment un match qui semblait acquis tant les Red Boys avaient facilement creusé l’écart. Toutefois, dans les quatorze dernières minutes, les Diables Rouges n’ont trouvé qu’à deux reprises le chemin des filets. Une fin de partie qui ne les met pas dans les meilleures conditions pour accueillir, samedi, Käerjeng lors de l’explication finale…

De notre correspondante Isabelle Foltz