Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Käerjeng a subi son septième revers de la saison, mercredi, contre les Red Boys (26-30) qui, au jeu des confrontations directes, prennent provisoirement la tête du championnat.
«À quoi ça sert d’être en forme en septembre? Le championnat débute vraiment avec le play-off titre.» Ce constat, partagé par tous les techniciens d’Axa League, reflète une réalité teintée tantôt d’agacement, tantôt d’espoir. La beauté, paraît-il, se trouve souvent dans l’œil de celui qui regarde.
Alors, ce mercredi soir, avant cette 14e et dernière journée de saison régulière, les Bascharageois devaient se dire que cette formule, aussi injuste soit-elle, avait quand même un certain charme. Celui de leur faire croire que malgré un bilan pour le moins médiocre jusque-là (7 victoires, 6 défaites), ils n’étaient pas si mal que ça. Un peu fébriles, un peu fragiles mais pas assez pour définitivement être écartés de la course au titre.
Pour rappel, il y a deux ans, les Brasseurs avaient glané le deuxième titre de leur histoire malgré un retard de 4,5 points en début de play-off titre. Combien en comptera-t-il sur Esch, l’actuel leader après son déplacement, samedi à Dudelange? Cinq ou six?
Käerjeng en difficulté face au top 5
Käerjeng avait la possibilité, en cas de succès contre les Red Boys, de commencer la dernière ligne droite avec seulement trois petites longueurs de retard sur Differdange, le dauphin du champion en titre.
Un adversaire face auquel Miodrag Jelicic connut deux sentiments bien distincts en tant qu’entraîneur principal. Poste auquel il fut nommé à la suite de la démission de Dejan Gajic après le revers essuyé, le 16 octobre, contre Berchem (26-29). Pas forcément le bon moment (mais y en avait-il un meilleur?) pour rendre son tablier…
Après un baptême du feu en douceur lors d’un match en retard à Diekirch, Jelicic connut sa première grande émotion le 9 novembre, à Oberkorn en infligeant aux Red Boys leur deuxième défaite (29-32) de la saison.
Mais un mois après ce joli coup, de retour à Oberkorn, Jelicic vit ses hommes se faire sortir en quart de finale de la Coupe de Luxembourg (37-34). Et ce, après avoir passé 40 minutes en tête au tableau d’affichage, mais avant de sombrer par la suite : «Si j’avais été là, je ne dis pas qu’on se serait qualifiés mais on n’aurait peut-être pas perdu de cette manière…» Chris Auger ne porte nullement de jugement sur la prestation de Jérôme Michels qui s’est vu confier la lourde responsabilité de le remplacer, mais fait référence à ce manque de caractère entrevu pas plus tard que samedi dernier à Berchem (38-28).
Les Red Boys, du bon et du moins bon
Mercredi soir, Käerjeng a tenu bon face à des Red Boys dont les esprits devaient, en partie, se trouver du côté de Prague qu’ils rejoindront samedi matin où il disputeront le lendemain les 8es de finale de Challenge Cup contre Dukla. Hummel et les siens se sont accrochés.
Déjà pour rejoindre la pause à hauteur des Differdangeois (15-15) à l’issue d’une première période parfois sens dessus dessous. «Ce n’était pas du handball», déclarait amusé à la mi-temps Mikkel Moldrup, auteur de neuf arrêts entre la 12e et 30e minute qui laissa sa place à Alexandre Hotton en seconde période.
Ils se sont accrochés mais ont fini par se faire lâcher dans les vingt dernières minutes, essuyant leur quatrième défaite consécutive contre un membre du top 5 après Esch (31-24), Dudelange (33-29), et Berchem (38-28). Plus que jamais, et sans entrer dans des comptes d’apothicaire, c’est à Käerjeng de trouver la bonne formule…
Les Red Boys, quant à eux, ont montré des choses intéressantes sur le plan défensif avec notamment l’association Rezic-Ostrihon dans l’axe mais ont péché en attaque. La faute sans doute à l’absence de Yann Hoffmann et au manque de jus d’un Damir Batinovic victime de plusieurs petits pépins. Pas forcément très rassurant avant le 8e de finale aller de Challenge Cup.
Charles Michel
