Ce week-end marquera la fin de la phase régulière. Le point sur les différents enjeux des cinq rencontres.
Standard – Diekirch
C’est le match de la saison pour ces deux formations à n’en pas douter ! «On est bien conscients que c’est le match le plus important de la saison, mais d’un autre côté, on va se préparer normalement et l’aborder comme tous les autres. La concentration est essentielle pour bien entamer cette rencontre. On n’a pas toujours fait de bons matches chez eux, dans leur salle à Bonnevoie, mais on va essayer de faire de notre mieux. Et j’espère qu’on va remporter le match», indique Rafael Zmijewski. Même son de cloche chez Martin Hummel, son homologue du Standard : «On a gagné tous les matches qu’il fallait gagner pour la 6e place. Il nous en manque un dernier contre Diekirch».
Les calculs sont simples : le gagnant accompagnera Esch, Käerjeng, les Red Boys, Dudelange et Berchem en play-offs. À l’inverse, le perdant sera condamné à jouer les play-downs et donc le maintien. C’est dire l’enjeu de ce duel. «Il y a quand même une certaine pression. Soit on peut tout gagner, soit on peut tout perdre», souligne l’entraîneur de Diekirch, avant de poursuivre : «Disons que pour nous, c’est la finale de la saison. Normalement, le titre de champion se joue à la fin du championnat, mais pour nous, c’est maintenant (il rit)».
Du côté adverse, on s’attend à une rude bataille. «Le match va être serré, je vois Diekirch un peu plus favori. Ils ont trois bons arrières et ils se sont renforcés en recrutant Gilson Mendes Correia (ancien de Mersch). On va devoir être très bons en défense et jouer intelligemment en attaque, sans faire beaucoup de fautes techniques», développe l’entraîneur du club de la capitale. Et de conclure : «La 6e place, c’était l’objectif fixé en début de saison. Il y a toujours une pression quand on joue une « finale », mais c’est une pression positive».
Dudelange – Rumelange
Rumelange (8e) poursuit et termine son calendrier infernal. Après Käerjeng (2e), les Red Boys (3e) et Esch (1e), les hommes de Grzegorz Zmijewski se déplacent dans la salle de Dudelange (4e). Un nouveau gros client pour les Rumelangeois. D’autant plus qu’après leur défaite contre Differdange en milieu de semaine (28-34), Tommy Wirtz et les siens voudront se rattraper pour finir cette phase régulière sur une bonne note.
Schifflange – Mersch
Qui ne finira pas bredouille? Schifflange (9e), plus mauvaise attaque avec 178 buts marqués, reçoit Mersch (10e), plus mauvaise défense avec 335 buts encaissés. Les deux équipes n’ont toujours pas ouvert leur compteur victoire après huit journées et pointent aux deux dernières places du classement. «Chaque rencontre est difficile. Le vainqueur gagnera ses deux premiers points de la saison donc ce match est aussi une affaire de moral, surtout que les play-downs commencent après», déclare l’entraîneur-joueur de Mersch, Alexandros Vasilakis.
Une rencontre loin d’être anodine donc pour ces deux formations. À l’issue de cette deuxième phase aux côtés des meilleures équipes de Promotion (2e niveau national), Schifflangeois et Merschois tenteront de décrocher l’un des deux billets synonymes de maintien dans l’élite. L’Axa League passant de dix à huit équipes pour la saison 2023/2024.
Berchem – Käerjeng
Première équipe à avoir fait tomber Käerjeng cette saison lors des 8es de finale de la Coupe nationale (25-31), Berchem (5e) reçoit les Bascharageois, en championnat cette fois. Après un début d’exercice 2022/2023 quelque peu poussif, miné par les absences (blessures et maladies), Marko Stupar confiait récemment : «Après deux mois, on s’est trouvés, ça se voit et ça se sent aussi». De bon augure pour les play-offs. Mais avant de penser à ce nouveau championnat, il reste un dernier match à disputer. Ses joueurs seront opposés aux hommes de Zoran Radojevic. Tout sauf une partie de plaisir puisque Käerjeng, actuel dauphin d’Esch, est bien décidé à laver l’affront de fin octobre.
Esch – Red Boys
C’est l’affiche de cette ultime journée. Esch, le champion en titre et actuel leader, toujours invaincu (8/8), reçoit Differdange, vice-champion et dernier vainqueur de la Coupe nationale. «Sur le papier, c’est peut-être l’équipe la plus forte du championnat mais on va essayer de jouer comme toujours, de respecter notre plan de jeu. Si tout le monde le fait, on a de bonnes chances de faire quelque chose», explique l’Eschois Jacques Tironzelli.
En cas de victoire, le HB Esch distancerait un peu plus son adversaire du jour et les quatre autres équipes qui accompagneront les deux protagonistes en play-offs (les six formations qualifiées pour la phase finale conservent les points acquis durant la saison régulière lors de leurs confrontations).
Début septembre, les Red Boys s’étaient adjugé la victoire en Supercoupe au terme d’un scénario haletant (27-28). Si pour cette rencontre, Esch jouait sans Martin Muller et Sacha Pulli, les deux joueurs sont revenus aux affaires depuis. Et au fil des matches, la bande de Danijel Grgic est montée en puissance. «On veut absolument gagner pour rester premiers. C’est aussi important puisqu’on pourrait jouer le dernier match des play-offs à la maison (le leader de la première phase gagne le droit de jouer les deux dernières journées des play-offs dans sa salle)», souligne l’international Luxembourgeois.
Hormis un accro en Coupe d’Europe contre une solide équipe du Dukla Prague, Julien Kohn et ses coéquipiers ont enchaîné de bonnes performances, notamment cette victoire nette et sans bavure face à Käerjeng (23-38). Käerjeng, seule équipe contre laquelle les Red Boys se sont inclinés cette saison (24-22), toutes compétitions confondues.
Vainqueurs dans la semaine de Dudelange sans réellement trembler (28-34), Becvar, Jokic, Scheid et co voudront être les premiers à faire tomber le leader. Tous les ingrédients sont réunis pour assister à une rencontre spectaculaire.