Un temps revenu à une unité des Néerlandaises du JuRo Unirek en deuxième période, les filles du HBD ont fini par craquer (22-30), dimanche pour le compte de la manche aller du 3e tour de l’European Cup.
Après avoir éparpillé les Néerlandaises du Venéco Velo voici un mois (52-35 sur l’ensemble des deux manches), les handballeuses de la Forge du Sud se mesurent à une autre équipe d’Eredivisie lors du 3e tour de l’European Cup : le VZV JuRo Unirek. Un adversaire d’un tout autre calibre que le précédent, qui a confirmé ce statut au terme de la première manche en dominant assez nettement son hôte, hier après-midi au centre sportif René-Hartmann, après l’avoir fait craquer grâce au tempo d’enfer qu’il a imposé tout au long de la rencontre (22-30).
«Physiquement, c’était très dur, explique Kim Wirtz. On n’est pas habituées à faire face à une telle intensité. Contre des grands gabarits qui, en plus, sont rapides ce n’est pas évident. On a rapidement été dans le rouge et donc pour ensuite gérer un match pareil, c’est compliqué.» Et la cocapitaine (avec Laura Willems) d’ajouter : «Mais les huit buts d’écart, je trouve que c’est un peu trop. Si on perd de quatre buts, OK, mais là ce n’est pas forcément mérité. C’est dommage, là on est un peu down.»
Premières à se mettre en action, les Dudelangeoises ouvrent le score par l’intermédiaire de la spécialiste maison dans l’exercice des jets de 7 mètres, Sharon Dickes. Mais sous l’impulsion de la gardienne De Boer, auteure de quatre arrêts en… quatre minutes, les Néerlandaises prennent rapidement les commandes. Les locales ont du mal à faire sauter le verrou adverse et, quand cela semble chose faite, le montant vient s’en mêler comme sur ce shoot de la néo-internationale Lara Steffen. Si Dickes convertit son deuxième penalty, sa troisième tentative est stoppée par De Boer, toujours difficilement franchissable.
Ciufoli montre l’exemple
Dans la foulée, les joueuses du HBD égalisent en marquant leur premier but dans le jeu, œuvre de Svenia Gambini, trouvée sur son aile gauche à la suite d’un mouvement parfaitement orchestré (3-3, 10e). Si Pauline Leythienne imite son homologue d’Unirek en multipliant les parades, la Française ne peut parer tous les assauts des visiteuses, redoutables en transitions rapides (4-9, 15e). Peu à peu, les protégées de Mikel Molitor se rebellent à l’image de la jeune Laura Ciufoli, tout juste entrée en jeu, qui n’hésite pas à attaquer les intervalles quitte à prendre deux-trois tampons (7-10, 19e).
Revigorées, les championnes du Luxembourg se rapprochent tout près lorsque Leythienne réussit un «pastis» avant que sa coéquipière, la pivot Joy Krier, ne fasse trembler les filets (9-11, 22e). Et si Ciufoli continue de dynamiser l’attaque du HB Dudelange, les locales vont moins bien terminer ce premier acte pour finalement rentrer aux vestiaires avec quatre longueurs de retard (11-15). Après la pause syndicale, Leythienne continue son chantier dans les cages, ce qui donne plusieurs ballons d’attaque à ses partenaires. Qui ne se gênent pas pour les exploiter, en témoigne cette réalisation signée Joy Wirtz (14-16, 35e).
En confiance, Dudelange met le feu dans la défense néerlandaise et Steffen fait lever les spectateurs en même temps que les décibels augmentent d’un cran (15-16, 37e). Une joie de courte durée puisque les visiteuses prennent alors l’alerte très au sérieux, dressent les barbelés et passent à la vitesse supérieure (16-22, 45e). Dans le dur, les filles du HBD ne peuvent contenir les vagues adverses.
D’autant que les handballeuses du JuRo Unirek tournent à plein régime (17-26, 50e). Moment choisi par Willems, Dickes et Paula Mputu pour redonner un peu de baume au cœur aux Dudelangeoises (21-26, 56e), mais le mot de la fin reviendra aux Néerlandaises. Il faudra un authentique exploit samedi au nord des Pays-Bas afin d’espérer décrocher une qualification historique pour les huitièmes de finale.