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[Handball] Le Luxembourg tombe à Syracuse face aux Italiens


Mercredi 4 janvier, vainqueurs de l'Italie 24-23, les Luxembourgeois étaient conscients que la qualification se jouerait à peu de choses à Syracuse. Dimanche, elle leur a filé entre les doigts. (Photo : Julien Garroy)

Les Luxembourgeois devront passer par les repêchages après leur défaite, dimanche, à Syracuse contre l’Italie (26-24) qui se qualifie sur un ultime but de Turkovic. Le scénario ne pouvait pas être plus cruel pour le Luxembourg.

Morts au champ d’honneur. Le Concetto Lo Bello de Syracuse, centre sportif vétuste aux murs moisis. C’est là, dans cette enceinte aux allures de mouroir, que les hommes d’Adrian Stot sont tombés, hier en fin d’après-midi, les armes à la main. Et ce sur une dernière balle sortie du canon de Turkovic se logeant au ras du poteau droit de Chris Auger.

Menés au score d’une longueur, les Luxembourgeois se voyaient défier les cadors européens au bénéfice du nombre de buts inscrits à l’extérieur sur l’ensemble des deux matches face à la Squadra Azzurra. Mais l’Italie, sur sa dernière possession de balle, et bien qu’en infériorité numérique à la suite de l’exclusion temporaire de Maione, est allée chercher sa qualification au bout d’une double confrontation d’une folle intensité et d’une rare cruauté.

Des regrets mais aussi plein d’espoirs

Des maillots blancs disséminés à même le sol sur une moitié de terrain. Dans chacun d’eux, des corps recroquevillés et inertes. À l’image d’un Max Kohl prostré, la tête dans les mains. À quelques mètres de là, les Italiens sablent le champagne. Il s’en est fallu donc de peu pour que la scène soit inversée.

Pour que le Luxembourg clôture glorieusement une campagne surprenante durant laquelle il a séduit plus d’un observateur de par sa combativité et son altruisme. Son jeu aussi. Ce matin, le Grand-Duché aurait pu donc se réveiller avec deux succès sportifs majeurs mais les Roud Léiwen ne partageront pas l’affiche avec ce sacré Gilles Muller dont le bras n’a pas tremblé en finale du tournoi de Sydney.

En handball, comme en tennis, les fautes directes finissent toujours par se payer. Et, le sentiment qui prédominait hier, était d’avoir fait «trop de cadeaux» à un adversaire qui était largement à sa portée. Des regrets, il y en a, forcément. Comme celui de s’être imposé par le plus petit écart alors qu’elle aurait pu le faire par trois ou quatre buts. Des regrets qui feraient presque oublier que cette campagne fut la plus belle de ce XXIe siècle et qu’elle est source d’espoirs.

Et puis, il existe toujours une possibilité de voir le Luxembourg disputer les qualifications de l’Euro-2020. Mais pour cela, il lui faudra passer en juin prochain par une deuxième phase de repêchage dont les participants et le modus operandi ne sont pas encore clairement fixés. Un repêchage en forme de résurrection pour une équipe qui, bien que flinguée hier, reste pleine d’avenir.

Charles Michel