Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Défaits mercredi à Almere (20-26), les Luxembourgeois assurent pouvoir prendre leur revanche ce samedi soir à Differdange, face aux Pays-Bas.
Pour son test d’entrée dans ces pré-qualifications du Mondial-2017, le Luxembourg a rendu, mercredi soir, un devoir laissant sur sa faim l’examinateur. Un devoir scindé en deux parties bien distinctes : la première, raturée de toute part, la seconde bien plus soignée. Ce qui fait dire à Dominique Gradoux, le directeur technique national, que l’équipe « a débuté sa saison internationale en deuxième mi-temps… »
Le Luxembourg va donc recroiser la route d’une équipe des Pays-Bas – 25e au classement européen – bâtie sur des fondations labellisées «Bundesliga Qualität». Ainsi, ils n’étaient pas moins de neuf pensionnaires – dont Eijlers le gardien – de l’élite allemande à figurer sur la feuille de match. Un commando pesant 17 des 26 buts des Oranje. Pour autant, les Luxembourgeois ne se disent pas impressionnés.
Yannick Bardina déclarait sans sourciller dans notre édition de vendredi que lui et les siens auraient pu « gagner de sept buts » et qu’ils s’imposeraient ce samedi. Un enthousiasme contrastant avec cette «peur de gagner» caractéristique du début des années 2000 dont se sont libérés les Roud Léiwen avec l’arrivée d’Adrian Stot. Pour preuve, ce succès acquis le 13 juin dernier en Estonie leur permettant de viser une participation aux qualifications de l’Euro-2018.
«Un adversaire à notre portée»
Si, psychologiquement, on ne peut que se réjouir de cette libération, mieux vaut néanmoins ne pas perdre le sens des réalités. « Les Néerlandais sont professionnels et ont, à n’en pas douter, cette capacité à élever d’un cran leur niveau quand le besoin s’en fait sentir », estime le DTN qui, après l’analyse vidéo de la joute aller, veut croire que c’est « un adversaire à notre portée ».
Pour prétendre à l’exploit, le Luxembourg devra se montrer plus patient, discipliné et précis que mercredi. « Sur les 15 buts encaissés en première mi-temps, dix l’ont été sur contre-attaque », glisse Gradoux tout en regrettant « les 45% de réussite au tir contre 55% habituellement » de ses protégés. Pour espérer réaliser l’exploit – car c’en serait un à n’en pas douter – le Luxembourg devra réussir à faire déjouer un adversaire au « jeu basique, mais propre » et qui compte quelques kilos en plus…
Mais pour traverser le rideau adverse, les Luxembourgeois devront mettre du rythme et espérer que Christian Bock, son meneur de jeu, soit aussi inspiré que mercredi. Si tel est le cas et que Martin Muller, timoré à Almère, retrouve sa grinta, l’espoir est permis.
Charles Michel
