Déjà vainqueur à l’aller, Dudelange, seule équipe à avoir fait chuter le favori differdangeois, a remis le couvert samedi soir, dans un match au scénario quasi identique.
Toutes les séries ont une fin. Celle de l’ex-leader Differdange qui restait sur sept victoires consécutives à cheval sur deux saisons dans son antre – huit en prenant en compte le succès contre Berchem en quarts de finale de la Coupe de Luxembourg – s’est arrêtée samedi soir au centre sportif de Niederkorn. La faute à Dudelange, la bête noire des Red Boys depuis la reprise. En effet, seule équipe à avoir fait tomber les hommes de Nikola Malesevic à l’occasion de la première manche, le HBD a réitéré sa performance en s’offrant le scalp des locaux (28-29) lors d’un match retour au cours duquel le scénario a pratiquement été la copie conforme de l’aller.
Et pourtant, rien ne laissait présager une telle issue. Encore moins en l’absence de Tommy Wirtz dans les rangs visiteurs. «3 heures avant le match, Tommy nous a écrit pour nous dire qu’il était malade, qu’il ne pouvait pas jouer. Ça a été un choc puisque c’est le capitaine, le joueur le plus expérimenté du groupe. Mais on s’est dit qu’on n’avait rien à perdre. On est une jeune équipe, on est en train de construire quelque chose. Alors, la seule chose à faire, c’était de faire de notre mieux, se battre et prendre du plaisir. C’est ce qu’on a fait!», commente Frank Hippert.
Pourtant, Togno avait permis de creuser l’écart
Mieux entrés dans la rencontre, ce sont les Dudelangeois qui prennent le meilleur départ (1-3, 3e). Si le pivot local Potnar éprouve quelques difficultés durant cette entame, ce n’est pas le cas des gardiens. Auger pour les Red Boys et Herrmann pour Dudelange commencent leur festival. Au fil des minutes, Roman Becvar et ses coéquipiers reprennent du poil de la bête. D’ailleurs, c’est le capitaine qui donne pour la première fois l’avantage aux siens (8-7, 16e). Enfin dans leur partie, les locaux vont s’échapper au tableau d’affichage malgré les deux parades d’Hensen. Mais le portier n’y pourra rien devant le jeune Togno, venu suppléer Rac sur l’aile gauche, auteur d’un 5/5 au shoot (18-12, 26e).
Une avance qui va fondre comme neige au soleil avant le retour aux vestiaires puisque les joueurs de la Forge du Sud vont coller un 3-0 à leur hôte (18-15). «Le premier match, je crois que c’était aussi -3 à la mi-temps (NDLR : -4). On s’est dit qu’on était dans le coup. Eux jouaient bien, mais ce sont nos erreurs qui étaient à l’origine de ce résultat. Alors si on arrivait à gérer nos fautes et à se concentrer sur notre jeu, on pouvait faire mieux et battre une équipe comme les Red Boys qui est beaucoup plus forte que nous sur le papier», explique le Luxembourgeois.
Herrmann et David Ojié Etute précieux dans le money time
Après la pause, Auger continue son récital et l’écart se stabilise autour de trois buts (24-21, 44e). Mais les protégés de Martin Hummel ne baissent pas les bras. Au contraire. Concentrés et appliquées, ces derniers égalisent par l’intermédiaire de l’ancien ailier de la maison Aldin Zekan (24-24, 48e). À cet instant, la même pensée traverse l’esprit de toutes les personnes présentes dans la zone dédiée à la presse. Dudelange, déjà renversant le 23 septembre, est en train de refaire le coup. Si Bonic vient stopper l’hémorragie pour les Red Boys, eux qui n’avaient plus trouvé le chemin des filets depuis dix longues minutes (25-26, 53e), les vagues dudelangeoises continuent de déferler sur le but d’Auger, trop souvent abandonné par sa défense.
Son homologue Herrmann multiplie lui aussi les arrêts dans le money time et le redoutable David Ojié, le plus âgé des frères Etute, poursuit son chantier en attaque (10 réalisations au total). Et même si le HBD termine en infériorité numérique en raison de la deuxième exclusion temporaire d’Ilic, le dernier mot revient aux Dudelangeois (28-29). Ça valait bien une superbe communion avec leurs nombreux supporters ayant fait le déplacement.