La fédération est-elle sur le point d’imploser ? Alors que la grande famille du handball luxembourgeois était réunie ce week-end à la Coque pour les finales de la Coupe de Luxembourg, une rumeur persistante n’a cessé de circuler dans les couloirs de la Coque : le conseil d’administration de la FLH aurait démissionné en bloc.
Hier soir, Dan Epps, son président, affirmait n’être au courant de rien. Ou du moins, rien d’acté, suggérant plutôt un quiproquo ou une erreur de timing. «La prochaine assemblée générale se tiendra le 9 juillet. Elle sera élective et c’est vrai qu’il y a des membres du CA qui m’ont déjà annoncé qu’ils n’avaient pas l’intention de se représenter. Mais c’est tout…»
Vraiment? On peut en douter. Et ce puisque lors de sa dernière réunion, du 16 février, pour laquelle était excusé le président de la FLH, le conseil d’administration a décidé de convier tous les représentants des clubs à une table ronde, jeudi. Au menu : présentation du bilan 2015 et futur de la FLH. «À la suite de la démission de Luc Klonski, en septembre, on n’a plus de trésorier et même si le CA a le pouvoir de présenter le budget en juillet, c’est quand même plus honnête de prévenir les clubs sur l’état des finances», précise Dan Epps, qui ajoute : «Surtout au vu des inquiétudes des uns et des autres. Certes, la situation est tendue, comme toujours du reste, mais pas désespérée. Et je tiens à la présenter…»
À croire que c’est le président lui-même qui est à l’origine de cette table ronde… Mais alors d’où vient cette rumeur de démission collective? Et est-elle fondée? Selon une source interne, un membre du CA a en effet averti le président qu’il se retirait avec effet immédiat. D’autres, par couriel, ont fait savoir au dirigeant qu’ils comptaient mettre un terme à l’aventure en juillet. «Mais quand on a 63 ans, dont 25 de bons et loyaux et services à la FLH, c’est compréhensible, non?», déclare le président qui, interrogé sur l’ambiance qui règne au sein du CA, réfute toute fracture. «Il n’y a pas de dispute mais des discussions animées», glisse-t-il tout en reconnaissant à demi-mot un conflit d’ordre générationnel : «Les plus jeunes ont leurs idées. On en discute. Mais toujours avec, à l’esprit, le bien du handball luxembourgeois.»
Membre du conseil d’administration, tout comme Edmée, son épouse, Nico Stammet a d’ores et déjà démissionné de la commission des arbitres (CODA) en début du mois pour des «raisons personnelles», comme le stipule le compte rendu de la réunion du CA du 16 février. Hier soir, il se murmurait que le conseil d’administration pouvait jeter l’éponge jeudi. À moins qu’une bonne discussion entre membres de bonne famille ne puisse faire avancer les choses. Et les calmer jusqu’en juillet…
Charles Michel