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[Handball] La sélection nationale engrange de l’expérience


Contre la Macédoine du Nord, puis face au Portugal, le Luxembourg est tombé sur plus fort que lui. (Photo : fern konnen)

EURO-2024 Pour la première fois de leur histoire au 2e tour des qualifications, les Roud Léiwen ont eu un aperçu du niveau à ce stade de la compétition. Même si le chemin est encore long pour rivaliser avec les meilleures nations, le Luxembourg n’a pas à rougir de ses prestations.

En l’espace de quatre jours, les partenaires de Tommy Wirtz se sont frottés à deux solides nations européennes. D’abord à Skopje contre la Macédoine du Nord entraînée par Kiril Lazarov, ancien arrière droit de renom, puis à la Coque face au Portugal d’un certain Luis Frade, pivot de Barcelone. Résultat : deux défaites logiques au vu de la différence de niveau. Rien d’alarmant quand on sait que ces deux nations sont composées de joueurs professionnels, à l’inverse du Luxembourg dont la plupart sont amateurs.

Et même s’ils ont été loin d’être ridicules, les Roud Léiwen ont tout de même pu mesurer le chemin qu’ils leur restent à parcourir pour arriver un jour au même niveau que Macédoniens et Lusitaniens. Auger, Hoffmann, Ilic, Werdel et Cie se sont battus avec leurs armes et peuvent, malgré deux défaites, être satisfaits de leurs prestations, notamment de leurs deuxièmes mi-temps.

Une efficacité offensive retrouvée

En Macédoine, après une entame compliquée due à une nervosité évidente, les joueurs du Grand-Duché ont payé cash leurs nombreuses erreurs : des pertes de balle, des tirs manqués. Motif de satisfaction, la donne a été différente lors du deuxième acte. Alors certes, les locaux ont baissé de pied mais au panache, les Luxembourgeois commettent moins d’erreurs et trouvent à nouveau des solutions en attaque.

Bis repetita contre le Portugal, quatre jours plus tard. Bien que l’entame de match fut de meilleure facture, notamment en défense, les Roud Léiwen ont toutes les peines du monde à trouver des solutions devant. À la pause, le compteur buts est bloqué à cinq unités. Trop peu pour espérer un résultat. Et si beaucoup ne donnaient pas chère de la peau des locaux au retour des vestiaires, la bande à Malesevic a prouvé le contraire en faisant jeu égal avec les Lusitaniens grâce à une efficacité offensive retrouvée.

Les axes de progression

À la fin de la partie et malgré les onze buts d’écart au tableau d’affichage, on sentait une certaine forme de satisfaction dans les déclarations du sélectionneur. Un entraîneur fier de ses joueurs même si, évidemment, tout n’a pas été parfait. La marge de progression est encore grande et Nikola Malesevic en a conscience.

L’ancien joueur sait sur quel chantier s’appuyer lors du prochain rassemblement : «Bien sûr, encore les automatismes. Comme tous les autres pays, nous sommes dans le même cas. On n’a pas beaucoup de temps pour se préparer. On va essayer d’utiliser le temps qu’on a pour le faire de la meilleure des façons possibles parce que les automatismes ne sont pas clairs et nets. Parfois, on ne sait pas qui fait quoi, à quel moment et comment donc on va assurer à ce niveau. Et après, on va continuer avec cet engagement-là, cet état d’esprit et cette attitude professionnelle sur le terrain», expliquait-il après la rencontre.

La Turquie en mars prochain

Jusqu’à présent, les Roud Léiwen ont affronté les deux adversaires les plus costauds de leur poule qui, n’ayons pas peur des mots, seront présents en Allemagne pour disputer l’Euro-2024. En revanche, début mars, Weyer et ses compères joueront une double confrontation décisive contre la Turquie, nation la plus abordable de ce groupe.

Un adversaire qui a également connu deux défaites. D’abord au Portugal puis à domicile contre la Macédoine du Nord (27-36). «Le résultat contre le Portugal (44-27), c’est dû à la tactique de la Turquie de jouer à 7 contre 6 pendant presque 40 minutes du match. C’est pour ça qu’il y a eu autant de buts, ils en ont pris beaucoup sur la cage libre», soulignait plein de méfiance Malesevic, lui qui a connu une cruelle élimination en Coupe d’Europe avec son club de Dudelange contre une formation turque comprenant quelques joueurs de l’équipe nationale. Quoi qu’il en soit, ses hommes devront être prêts le jour J s’ils veulent décrocher une première victoire historique.