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[Handball] «La pression est sur Esch !»


Tun Biel (à d.), qui stoppe ici Ben Brittner, sait qu’il aura affaire tôt ou tard à son frère Léi (à g.). (photo Fernand Konnen)

À l’aube du choc entre leurs équipes respectives, dans la 8e journée de play-offs, Tun Biel (Esch) et son frère Léi (Berchem) livrent leurs impressions d’avant-match.

Sur les cinq derniers matches, Esch vient de glaner cinq victoires d’affilée pendant que Berchem a décroché quatre succès et un match nul. Qu’attendre de ce choc entre deux équipes en forme ?

Tun Biel : Nous avons eu deux semaines de trêve et il est toujours difficile de reprendre après ce genre de break. Nous avons une petite dette à régler avec Berchem, qui nous a pris pas mal de points cette saison.

Léi Biel : Il faut s’attendre à voir deux équipes qui ont su démontrer leur capacité à bien jouer au handball.

Selon vous, quelle sera la clé pour décrocher la victoire ?

L. B. : Il faudra mettre notre jeu en place et avoir une défense très compacte au milieu pour ne pas permettre à notre adversaire de développer ses systèmes.

T. B. : Ce sera la même chose pour nous. Il faudra vraiment s’appuyer sur une bonne défense qui permet à nos gardiens de faire des arrêts.

Berchem est une des rares équipes qui ont fait connaitre la défaite et un match nul cette année à Esch. Est-ce un match piège pour le leader ?

T. B. : En se montrant rigoureux, on peut et surtout on doit les battre.

L. B. : La pression est sur Esch, car ils doivent gagner pour sécuriser leur première place. Nous, on continue de lorgner la deuxième place.

Léi, après la victoire face à Esch, vous aviez évoqué le fait que « tout se jouera lors des dernières journées ». Nous y sommes, quel est votre constat ?

L. B. : Mon constat est simple. En battant les Red Boys, nous avons mis Esch seul en piste pour aller chercher le titre de champion.

Léi m’avait charrié pour mon premier match avec Esch à Berchem

Tun, en cas de victoire face à Berchem, combinée à un faux pas de Differdange, votre poursuivant direct, le sacre d’Esch serait quasiment entériné.

T. B. : À mon sens, tout n’est pas encore fait et rien ne nous sera donné. Je n’ai encore jamais été champion, je ne suis pas rodé, mais je sais que ce titre, il faudra aller le chercher. Et cela passera par des victoires.

Quelle relation entretenez-vous lors d’une semaine où vous savez que vous allez vous affronter sur le terrain ?

T. B. : Nous vivons encore tous les deux chez nos parents. Je me rappelle que Léi m’avait charrié pour mon premier match avec Esch à Berchem. C’est assez bizarre d’avoir son frère en adversaire direct pour la première fois de notre carrière.

L. B. : En vrai, en semaine, je suis à l’université, donc nous ne nous croisons pas beaucoup. Avant le match de samedi, nous mangerons tranquillement avec nos parents et, après, ce sera « que le meilleur gagne » !

Pour cette partie, les deux équipes pourront-elles s’appuyer sur un effectif au complet ?

L. B. : Oui, nous aurons la chance de pouvoir compter sur tout le monde.

T. B. : Nous n’aurons pas la même chance, car Martin Petiot est toujours blessé. Du coup, nous avons recruté quelqu’un de nouveau (rire).

Après cette rencontre de play-offs pour le titre, vous pourriez vous affronter à nouveau très prochainement, dans un autre contexte.

T. B. : Oui, en finale de Coupe. Mais pour l’instant, avec Esch, nous sommes totalement concentrés sur le titre. Surtout que la Coupe vient après la fin de la phase des play-offs.

L. B. : S’ils gagnent leur demie, on se voit en finale!

D’un point de vue personnel, comment jugez-vous votre saison ?

L. B. : Tout se passe bien en club, je peux bien aider l’équipe. J’ai logiquement rempilé pour une année. En revanche, j’ai eu la malchance d’attraper le covid avant de partir avec la sélection nationale et cela m’a embêté.

T. B. : J’ai connu un gros changement après 18 ans à Berchem où je ne progressais plus et ne jouais plus beaucoup. En venant à Esch, j’ai repris confiance grâce à mon coach, mais aussi grâce à Tom Krier qui m’a aidé à m’intégrer dans le groupe. La saison est très bonne sur le plan personnel, mais aussi collectif, car nous sommes là où nous voulons être.

De notre correspondant Jocelin Maire