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[Handball] La Croatie, une référence mondiale face aux Rout Léiwen


La bataille s’annonce rude pour Raphaël Guden, Ben Weyer et leurs partenaires face à certains des meilleurs joueurs de la planète. (Photo : hana vrbkova/ceska hazena)

Trois jours après une courte défaite à Prague lors de leur première rencontre des éliminatoires de l’Euro-2026, les Rout Léiwen accueillent samedi la Croatie, l’une des meilleures nations au monde.

Un peu plus d’un an après le duel opposant les Rout Léiwinnen à la Suède, c’est au tour de leurs homologues masculins d’avoir «l’honneur» d’accueillir, samedi soir à la Coque, un géant de la discipline : la Croatie.

Double championne olympique (1996 et 2004) et championne du monde en 2003, la sélection nationale croate a connu ses plus grandes heures dans les années 1990, au cours desquelles elle s’est imposée comme une nation majeure du handball international. Mais depuis, le pays des Balkans, toujours placé, sans jamais parvenir à aller au bout, a perdu de sa superbe.

D’ailleurs, la fédération croate s’est fendue d’un communiqué, publié en janvier dernier à la veille du championnat d’Europe en Allemagne, allant dans ce sens, puisqu’il demandait aux médias de ne plus utiliser le terme «Kauboji» (les cowboys), employé depuis 2004 – après le sacre aux JO d’Athènes –, pour surnommer les handballeurs croates, car les garçons ayant porté le maillot de l’équipe nationale durant cette période faste sont désormais à la retraite.

Malgré ces résultats moins probants, la Croatie, en quête d’une 17e participation en autant d’éditions de l’Euro, reste un mastodonte à l’échelle du petit Luxembourg. «La Croatie, c’est le Real Madrid et nous on est le FC Noertzange», ironise l’arrière Léon Biel, auteur d’une réalisation mercredi à Prague, où les Rout Léiwen se sont inclinés d’une courte tête (23-17) face aux Tchèques, l’autre favori du groupe 5, alors qu’on ne donnait pas cher de leur peau.

La Croatie, c’est le Real Madrid et nous on est le FC Noertzange

«Je pense qu’on peut être fiers de notre prestation. On ne s’y attendait peut-être pas avant le match», commentait le capitaine Ben Weyer, satisfait après le coup de sifflet final. Le fait d’avoir encaissé seulement 23 buts contre la République tchèque, c’est exceptionnel pour nous. Cela confirme que nous sommes sur la bonne voie défensivement. Il est important de s’appuyer sur cela et de faire en sorte que ce bon travail en défense puisse se convertir en buts faciles.» Chose que les hommes de Maik Handschke vont essayer de mettre en œuvre afin de résister le plus longtemps possible à l’ogre croate, vainqueur jeudi de la Belgique (30-23).

«La République tchèque est une bonne nation en Europe, mais la Croatie, c’est encore un niveau supérieur», prévenait en amont de ces deux rendez-vous le sélectionneur allemand. Avant de poursuivre : «Formuler un objectif face à une équipe telle que la Croatie, c’est de la foutaise. Je le dis très honnêtement.» L’attente ne concerne pas le résultat, mais la manière. «On va tout donner en tant qu’équipe et rester soudés. L’idée est de se battre sur chaque duel et de jouer dur en défense, puis on verra à la fin ce qu’indiquera le tableau d’affichage», déclare le demi-centre Raphaël Guden.

Et son coéquipier à Berchem Léon Biel de conclure : «On sait tous jouer au hand, mais il faut rester réaliste. Athlétiquement et physiquement, ils nous sont supérieurs. La Croatie est une équipe de classe mondiale. Ce qu’on veut, c’est faire un match correct et notre but, c’est de renvoyer une belle image. C’est plus important que le résultat en lui-même.»