Accueil | Sport national | [Handball] – Kärjeng / Red Boys : à qui la Coupe ?

[Handball] – Kärjeng / Red Boys : à qui la Coupe ?


Marin Knez tentera d'offrir une Coupe de Luxembourg qui fuit les Red Boys depuis 1989! (photo Julien Garroy)

Käerjeng tentera, ce samedi à la Coque (20h15), de conserver la Coupe de Luxembourg de handball face aux Red Boys de Marin Knez euphoriques cette saison.

La main fracturée de Volpi, la fièvre de Auger, la cheville fragile de Meis et le pied douloureux de Praznik posent problème à Riccardo Trillini avant la finale contre les Red Boys. Après être passé tout près de la correctionnelle en demi-finale contre Pétange, le tenant du titre est confronté à un vrai casse-tête au moment de défendre sa couronne contre les Red Boys, ce samedi.

hand2

AUGER POURRA-T-IL TENIR SA PLACE ?

Parmi les questions que se posaient Riccardo Trillini, vendredi soir, la présence de Chris Auger, ce samedi soir en finale, n’était pas celle qui lui filait le plus mal au crâne. « Il sera là, même s’il a de la fièvre! » Par contre, plus embêtante était celle concernant son utilisation… Si la question peut surprendre, il faut savoir que depuis dimanche dernier, Auger a passé le plus clair de son temps dans son canapé, assommé qu’il était par une forte bronchite et une fièvre tenace.

Joint vendredi soir, l’intéressé nous confirmait qu’il serait bien présent pour sa quatrième finale. « Ça commence à aller un peu mieux. Après, dans quel état je serai? Difficile à dire car je ne me suis pas entraîné de la semaine… » Pièce indispensable du dispositif bascharageois, on imagine mal le technicien italien laissé sur le banc l’ex-Nancéien, même diminué. Et ce surtout au vu de la copie rendue, mercredi, en demi-finale contre Pétange par Razvan Cenusa qui céda d’ailleurs sa place au retour des vestiaires à Mike Dickes, l’habituel troisième gardien.

Le manque d’efficacité du gardien roumain peut évidemment s’expliquer en partie par les faiblesses défensives affichées par ses équipiers. « Razvan a toute ma confiance », assure Trillini qui, plus que jamais, n’écarte pas l’éventualité de faire monter au jeu les trois portiers. Et utiliser à nouveau Dickes, auteur d’une entrée très intéressante contre Pétange : « Il manque d’expérience mais sa vitesse et ses réflexes peuvent se révéler précieux. »

KÄERJENG RISQUERA-T-IL DE FAIRE JOUER VOLPI ?

Mercredi soir, la présence de Francesco Volpi sur le banc constituait à elle seule un mystère. Victime d’une fracture d’un métacarpien, l’Italien avait néanmoins tenu à figurer sur la feuille de match. Et ce bien qu’il n’était aucunement prévu qu’il entre en jeu.

Mais l’international italien a le sens du collectif et, même s’il n’a pas pris part à l’échauffement d’avant-match, il était au cœur du groupe lors des temps morts de Trillini.

Aussi, face au scénario catastrophe de cette demi-finale, il partit s’échauffer avec la volonté de prêter main forte à ses équipiers. Mais Trillini refusa de prendre le risque d’aggraver une blessure qui, pour l’heure, ne nécessite pas d’intervention chirurgicale.

Ce samedi, l’ex-international italien se contentera-t-il de rester sagement sur le banc? Avec ses 2,07 m, Volpi est évidemment précieux. Tant au poste d’arrière gauche que dans l’axe de la défense. Le 2 février dernier, son association avec Kekési ou Praznik, fut l’une des clés du succès des Brasseurs aux Red Boys (30-32). « Non seulement il est grand mais il est très mobile », apprécie Chris Auger pour qui, sa rencontre avec son équipier vendredi matin, ne laisse aucun doute sur les intentions de celui-ci : « Je pense qu’il veut jouer et se dit : « Si ça doit péter, ça pètera. » »

Une vision que ne partage pas son entraîneur : « La Coupe, bien sûr c’est un trophée, mais je ne veux pas prendre de risque avant le play-off titre. J’espère ne pas avoir besoin de le faire entrer! »

KÄERJENG EST-IL INQUIET APRÈS SA DEMI-FINALE ?

Les Brasseurs ne pensaient pas avoir besoin de se dépouiller autant pour se qualifier. La faute, certes, à une valeureuse formation de Pétange mais aussi à une prestation indigne de son statut de favori. Le groupe aurait été pris d’un excès de confiance. « J’étais en colère car on n’a pas joué en première période puis on s’est mis à paniquer », confie Trillini qui préfère retenir les bonnes choses.

« Je suis quelqu’un d’optimiste et j’ai vu des choses qui m’ont fait plaisir. » Entre autres notamment, l’entrée en jeu de Pol Frères au poste de demi-centre. « Il fait vraiment de bonnes choses. Notamment en un contre un. »

AVEC QUELLE BASE ARRIÈRE ?

Contre Pétange, en raison des «absences» de Volpi et de Meis, Trillini confia les clés du jeu à Marek Hummel qui était entouré de Praznik, à sa gauche, et de Temelkov, à sa droite. Une formule qui n’a pas donné entière satisfaction même si le Macédonien (7/9), qui évolue depuis le début de saison à l’aile, a connu davantage de réussite au tir que le Slovène (5/14) qui souffre depuis plusieurs semaines d’une blessure au pied.

Reste à savoir si Trillini profitera du retour de Meis pour remanier sa base arrière ainsi : Meis-Hummel-Praznik. Temelkov serait de ce fait décalé à l’aile droite. À moins que le Macédonien ne se voit confier un rôle plus important dans la création du jeu lui-même?

Charles Michel