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[Handball] – Käerjeng-Red Boys : Meis, un retour tant attendu


Au meilleur de sa forme, Tom Meis est bien difficile à stopper. Tom Quintus et les Red Boys en savent quelque chose. Comme ici en finale de la Coupe de Luxembourg.

Blessé le 12 mars d’une déchirure à la cuisse gauche, l’arrière de Käerjeng retrouvera la compétition ce samedi, face aux Red Boys, lors de la 5e journée du play-off titre de hand.

Élément indispensable au dispositif de Riccardo Trillini, Tom Meis retrouve la compétition pour la réception de l’actuel leader.

Fussball BGL Ligue Saison 2015 - 2016Mardi, un mois pile-poil après s’être blessé sur le parquet de Dudelange, Tom Meis a reçu le feu vert du Dr Nurnburger. L’échographie, fraîchement passée ce jour-là à la clinique d’Eich, confirmait la résorption d’une déchirure longue de près de quatre centimètres à l’ischio-jambier gauche. Le soir même, le Brasseur prenait part à un match amical avec son club de Käerjeng contre Schifflange. « Pas plus de dix minutes », précise le joueur résolument prudent avant son retour à la compétition (officielle), ce samedi, lors du choc face au leader differdangeois.

Käerjeng pourra donc compter sur Tom Meis. Un élément clé du dispositif de Riccardo Trillini, au point que le technicien italien affirme qu’« il n’y en a qu’un au Luxembourg ». Une rareté toute relative à écouter le principal intéressé dont le contrat comme sportif élite de l’armée prendra fin en août. Et ce sans avoir pu assouvir son ambition de goûter à une carrière professionnelle.

Les raisons à cela : « Je suis luxembourgeois et… petit. Des « Tom Meis », en France, il y en a au minimum une cinquantaine qui attendent d’avoir leur chance… » Pro, il aurait pu éventuellement le devenir à Neuss (3 e Liga) (« pour 500 euros par mois ») ou à Nancy (ProD2, « en tant que deuxième ailier »). Devant ces propositions mirifiques, il a préféré dire non et se faire une raison : « J’ai 25 ans, et après trois années passées à m’entraîner quasiment deux fois par jour, il est temps de trouver un travail… »

«Pas de la fragilité, mais de la malchance»

Tom Meis ne suivra donc pas les pas de Martin Muller, l’unique professionnel luxembourgeois à ce jour dont on ne sait pas s’il le sera encore la saison prochaine, puisque Nancy a décidé de ne pas le conserver. Ce samedi, Tom Meis sera au Um Dribbel, où, évidemment, on comptera sur lui lors de ce choc face aux Red Boys pouvant se révéler être un tournant à mi-play-off.

« En cas de succès, on repasse devant et on a notre destin en main. Dans le cas contraire, tout n’est pas perdu mais ça se compliquerait fortement. Bref, il ne faut pas perdre à la maison », analyse l’international conscient, donc, de l’importance d’un rendez-vous qu’il n’envisage pas de disputer dans son intégralité. « Je serai là pour filer un coup de main et si je joue une demi-heure, ce serait déjà pas mal. Mais ce qui est sûr, c’est que je ne risquerai pas une rechute. »

Régulièrement embêté par des pépins physiques, Tom Meis en est-il pour autant fragile? À ceux qui disent qu’ils ne savent plus « quand il est blessé ou quand il ne l’est pas », le principal intéressé appelle la science à témoin : « Les médecins m’ont dit que musculairement, je n’ai aucun problème. Après, retomber sur le pied d’un adversaire et se tordre la cheville, ce n’est pas de la fragilité mais la faute à pas de chance… »

Si la chance se provoque, il en serait de même pour la malchance. « Mon jeu fait que je vais au contact, au combat. Dès lors, je ne suis pas l’abri d’une blessure », fait remarquer Meis tout en espérant cependant être épargné jusqu’à la fin de saison. Ce qu’espère également Käerjeng, qui, sans lui, n’a pas le même rendement.

Charles Michel