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[Handball] Käerjeng déjà sous pression


Le nouveau capitaine Pierre Veidig et ses partenaires n’ont pas le droit à l’erreur. (Photo : fern konnen)

Dans leur quête d’une qualification pour les play-offs, les Bascharageois, vaincus en ouverture par le Standard, sont contraints de réagir, samedi au Um Dribbel, contre Diekirch, un autre concurrent direct.

Défait de pas grand-chose dans l’antre du Standard lors de la première journée de l’Axa League, Käerjeng, avec son effectif juvénile remodelé à l’intersaison, a déjà grillé un premier joker dans sa quête d’une qualification pour les play-offs. Si le HBK manque encore de liant collectif, de cohésion et d’automatismes après l’arrivée d’une dizaine de recrues et l’intégration de certains jeunes issus de sa formation («Cela demande du temps, c’est un long processus. Ce n’est pas simple de remplacer dix joueurs», expliquait l’entraîneur Ben Schuster quelques jours avant la reprise), ce n’est pas ce qui lui a coûté la défaite en ouverture du championnat.

«On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, retrace l’international Pierre Veidig, nommé capitaine aux côtés d’un autre «ancien», Armin Zekan, durant l’été. C’est un match que l’on aurait dû gagner, mais on n’a pas su imposer le rythme que l’on souhaitait et, donc, on s’est mis en difficulté tout seuls. On s’est rendus la tâche compliquée en loupant plus de 20 shoots, en perdant 12 balles et en ne marquant qu’à une seule reprise au cours de nos sept supériorités numériques. Alors que nos gardiens, eux, ont comptabilisé 17 arrêts.»

Et l’ailier gauche d’ajouter : «Leur expérience a fait la différence. (Miha) Pucnik et (Milasin) Trivic nous ont fait mal.» Bien que ce revers ait donné des maux de tête aux Bascharageois, il en ressort tout de même du positif. «Tout n’est pas à jeter. Nous avons des individualités, notamment au niveau des recrues. Je pense à Carmel (Vidal), qui vient de Thionville. C’est un gaucher intéressant qui va nous apporter. Mais, comme pour les autres joueurs venant de championnats étrangers, il faut le temps de s’adapter», note-t-il.

«On est dans l’obligation de l’emporter»

Pierre Veidig sait pertinemment que la réception de Diekirch, samedi, pourrait déjà être un tournant. Car après avoir perdu de deux buts dans la capitale contre un concurrent direct, s’incliner face à une autre équipe qui partage le même objectif hypothéquerait les chances de réussite du Luxembourgeois et de ses équipiers. «C’est triste à dire, mais, oui, on est déjà sous pression. C’est notre première à domicile, on n’a pas le droit de se manquer. On est dans l’obligation de l’emporter ! Nous voulons lancer notre saison après cette première erreur de parcours», explique le jeune homme de 28 ans.

Cela clôturerait la «journée partenaires» par une bonne note. Reste que les Nordistes, pour qui il s’agira du premier match après le report de leur duel avec Esch en raison de la Coupe d’Europe, entendent bien gâcher la fête. Avec un effectif très peu modifié par rapport à celui qui avait empoché les deux points de la victoire au Um Dribbel en fin d’année dernière sous les ordres de Rafael Zmijewski, remplacé par le Nord-Macédonien Blagojce Krstev, seul mouvement dans les rangs du CHEV pendant la pause estivale.

«Nous devons nous méfier, prévient Pierre Veidig, désireux de rendre la pareille à un club qui lui a beaucoup apporté. Eux ils se connaissent bien, puisque cela fait plusieurs années qu’ils jouent ensemble. Ils ont un collectif de qualité et déjà rodé. Et puis, ils vont venir le couteau entre les dents pour faire un résultat.» Käerjeng est prévenu, gare à un nouveau faux pas.