Largement devant au score en début de deuxième période, les Bascharageoises ont vu les Dudelangeoises revenir tout près, samedi, dans les derniers instants de la partie. Mais ont finalement eu le dernier mot, s’adjugeant ainsi la Supercoupe (27-23).
Devenu un classique sur la scène domestique au fil des ans, le duel opposant les joueuses de Käerjeng, championnes en titre, à celles du HB Dudelange, vainqueures de la Coupe, a tourné de pas grand-chose en faveur des premières nommées (27-23). Portées par une défense bien en place et par la recrue polonaise Daria Milek, auteure des cinq premiers buts de son équipe, les Bascharageoises creusent rapidement un premier écart (5-2, 11e). Si Dea Dautaj tente de sonner la révolte avec ses deux pions, les Dudelangeoises enchaînent les approximations sous la pression adverse, ce qui a le don d’agacer l’entraîneur Mikel Molitor.
Ce dernier, furieux, décide de poser un temps mort. Mais rien n’y fait. Jennifer Zuk et Léna Kirtz prenant le relais de leur nouvelle équipière pour accroître l’avance du HBK (8-3, 14e). Et lorsque les visiteuses trouvent des fenêtres de tir, Zorana Jurcevic se déploie à l’image de cette parade devant l’ailière gauche Svenia Gambini. Avec la capitaine Zuk dans tous les bons coups, le score continue de gonfler (12-5, 20e). Sous l’impulsion de Sharon Dickes, les handballeuses de la Forge du Sud parviennent malgré tout à refaire une partie de leur retard (13-8, 26e).
Dudelange pas loin de renverser la table
Une alerte prise au sérieux par les locales qui, ni une ni deux, remettent le bleu de chauffe pour virer avec un matelas confortable à la pause (16-9, 30e). Entrée à la mi-temps à la place de Jurcevic, Maëwa Huberty se montre décisive sur ses quatre premières interventions. Dans son sillage, ses partenaires se détachent encore un peu plus au tableau d’affichage (19-9, 36e). Alors dos au mur, les filles du HBD vont faire preuve d’une sacrée force de caractère pour revenir sur les talons de leur adversaire. Gambini donne des sueurs froides aux protégées de Dan Mauruschatt et l’avance des pensionnaires du Um Dribbel fond comme neige au soleil (26-22, 55e).
Mais si les Dudelangeoises obtiennent plusieurs opportunités pour complètement relancer le suspense, Jurcevic se fend de deux arrêts salvateurs pour enterrer les derniers espoirs adverses. Et Käerjeng l’emporte après une petite frayeur. «En première période nous étions vraiment bien, mais en deuxième c’était plus serré. On trouvait moins de solutions en attaque, résume Jennifer Zuk. Nous allons faire l’analyse vidéo pour voir ce que l’on doit améliorer. La fatigue a certainement aussi joué, mais lors des prochaines semaines on va continuer de s’améliorer. Ce qui est sûr, c’est que cette victoire est bonne pour la confiance.»