Battus sévèrement (22-33) à l’aller de l’European Cup, les Berchemois ont rectifié le tir face au RK Partizan (31-30) qui pouvait compter sur le soutien indéfectible de ses supporters.
BERCHEM AVEC LES HONNEURS
Les 400 spectateurs présents samedi soir à Crauthem n’étaient pas venus dans l’espoir, un peu fou, d’assister à l’improbable. On a tenté de savoir, auprès de l’EHF, quel était le pourcentage de formations étant parvenues à se qualifier, dans une compétition européenne, après s’être inclinées de onze longueurs à l’aller. Restée sans réponse, cette demande avait pour but d’avoir une statistique exacte afin d’illustrer la difficulté de la mission des hommes de Dejan Gajic. Enfin, une mission, c’est peut-être vite dit. Au moment d’entrer sur le terrain, y en avait-il seulement un à viser le 3e tour? Non, évidemment. L’essentiel, après une gifle comme celle reçue au Sportski Centar «Vozdovac», l’antre du RK Partizan (22-33), est de ne pas tendre l’autre joue. C’est, en substance, ce que déclarait Dany Scholten dans ces colonnes, samedi. «Bien sûr que cette équipe nous est supérieure. Mais pas de onze buts!» Dans l’esprit de l’ailier droit, l’écart devait se réduire au moins de moitié pour devenir acceptable. Au final, lui et sa bande sont parvenus à faire bien mieux que ça. Et pour cause, ils se sont imposés sur le plus petit écart. Ce succès, au fond, ne change rien – l’aventure s’arrête là – mais permet aux Berchemois de quitter la scène la tête haute. D’autant plus haute que pour cela, ils sont allés puiser en eux-mêmes les ressources nécessaires pour arracher, dans les dernières minutes, une rencontre maîtrisée jusque-là par les Serbes.
Avant cette joute retour, et avec un matelas aussi épais, les protégés d’Aleksandar Popvic se devaient simplement de ne pas se faire de fausse frayeur. Alors, même si contrairement au match aller, les Berchemois ne connaissaient pas de retard à l’allumage, les Serbes gérèrent bien l’entame de la rencontre et possédèrent trois buts d’avance à la pause (13-16). En seconde période, ils ne se relâchaient pas pour autant et il aura fallu bien de la combativité à la formation luxembourgeoise pour recoller au score par Scholten (18-18, 36e). À partir de là, les deux équipes se rendront coup pour coup et il faudra attendre les deux dernières minutes pour assister au dénouement – heureux – de cette rencontre. Et ce, grâce à un Yann Hoffmann, meilleur buteur berchemois (huit réalisations) qui viendra clôturer le score.
Cette victoire vient sceller un week-end qui n’avait pas débuté sous les meilleurs auspices puisque comme on vous l’annonçait dans notre édition de samedi, un joueur de la formation du Réiserbann avait été contrôlé positif au covid-19. Il s’agissait de Jean-Christophe Schmale, absent donc hier. Heureusement, les tests effectués vendredi sur le reste du groupe ont permis de lever l’incertitude qui régnait alors sur ses équipiers.
KÄERJENG COMME PRÉVU
En disputant les deux rencontres de son 2e tour loin de ses bases, Käerjeng avait conscience qu’il lui serait très difficile d’obtenir son billet pour le 3e tour. La formation bascharageoise en avait-elle seulement l’ambition? Au vu des pépins physiques dont est victime l’effectif (Meis, Rahim, Ragot) et des efforts financiers qu’un parcours européen suppose, on peut en douter sérieusement. Peu importe, les hommes de Yérime Sylla étaient donc en Roumanie, ce week-end, pour affronter, le CSM Focsani 2007 à deux reprises en l’espace de vingt-quatre heures. Samedi, lors d’un match aller, ils se sont accrochés, mais ont souffert des accélérations d’un adversaire capable d’infliger un 0-5 lui permettant de prendre le large (5-10, 11e). Emmenés par Sebastien Edgar (meilleur buteur avec huit réalisations sur dix tentatives), les Bascharageois vont faire bien des efforts pour revenir à la hauteur de leurs adversaires. Et quand ils y parvenaient, ils voyaient leurs adversaires en remettre une couche (11-16). À force, l’élastique finit par lâcher. Au final, Käerjeng s’inclina assez logiquement (27-35) au vu du contexte. Hier, lors du retour, (JE COMPLÈTE PLUS TARD!!!!)
Yérime Sylla reprend les Red Wolves
L’information a été révélée par le quotidien belge de La Dernière Heure : Yérime Sylla reprend la tête de l’équipe nationale de Belgique. Le Français succède à son compatriote Arnaud Calbry, désireux quant à lui de se consacrer désormais uniquement à l’USDK Dunkerque dont il est l’entraîneur. Le technicien, qui continuera du reste à occuper ses fonctions à la tête de Käerjeng, retrouve donc une sélection qu’il connaît bien puisque ce sera son troisième passage après ceux effectués de 2011 à 2014 et de 2015 à 2018. Yérime Sylla n’aura pas besoin d’attendre très longtemps pour se mettre dans le bain, puisque la Belgique affrontera la Grèce, le 3 novembre à Hasselt, lors des qualifications du Mondial-2023. Présente dans le Groupe 1, elle se rendra aussi au Kosovo (7 novembre) puis en Turquie (5 janvier).
Charles Michel