Leader de la Poule A de Promotion, l’Espérance reçoit samedi (19 h) Käerjeng en 8e de finale de la Coupe de Luxembourg. Un vrai test pour une équipe ambitieuse où évoluent d’anciens Bascharageois…
Bonne nouvelle, aucun match d’Axa League ne sera reporté ce week-end ! Et pour cause, le championnat fait relâche. Place à une Coupe de Luxembourg dont les matches des 8es de finale figurent, pour l’heure, encore tous au programme. Mais il n’est pas impossible que d’ici samedi soir l’une ou l’autre rencontre soit remise aux calendes grecques…
À Rumelange, si le port du masque sera obligatoire, on se prépare à vivre une belle soirée. «Les places ont déjà presque toutes été vendues !» Martial Veidig n’est pas peu fier à l’idée de voir ses protégés défier le grand Käerjeng dans une salle pleine. «D’habitude, on joue devant 80-100 spectateurs, là, on en attend entre 200 et 250», déclare l’entraîneur adjoint de l’Espérance dirigée par Luc Paquet, invaincue à l’issue des quatre premières journées d’une Poule A de Promotion dont elle occupe le fauteuil de leader.
Cette position, acquise grâce à un remarquable début de saison, conforte le club dans les choix opérés ces derniers mois et son ambition de retrouver son lustre d’antan. C’est-à-dire une place dans l’élite grand-ducale. Ce retour, le club s’était pris à y rêver après son succès à Pétange lors de l’ouverture d’un play-off qui se ferma aussitôt à cause du Covid.
«Dommage que cette première journée n’ait pas été prise en compte au moment de désigner les deux promus», soupire Veidig, conscient toutefois qu’une montée se serait peut-être révélée un brin précipitée : «Pour jouer à ce niveau, et je sais de quoi je parle pour l’avoir vécu avec Schifflange, il faut vraiment être armé. D’ailleurs, le Standard et Mersch se sont renforcés. Il faut être costaud pour survivre.»
Radojevic écartelé entre ses deux clubs ?
Cet été, Rumelange a pris les devants pour assurer ses arrières et s’est attaché les services d’éléments d’expérience. Le plus notable est sans aucun doute Zoran Radojevic. L’arrière gauche serbe de 39 ans «apporte toute son expérience aux plus jeunes», même s’il lui arrive de manquer un entraînement ou une rencontre en raison de ses obligations à Käerjeng où il occupe le poste d’entraîneur de l’équipe dames. Samedi, le Serbe se sentira-t-il écartelé entre ses deux clubs ? «Non, il est très motivé !»
L’Espérance compte un autre ancien de la maison bascharageoise en la personne de Kévin Auger. Reparti en France, l’ex-international luxembourgeois (3 sélections, 2 buts) évoluait à Hettange-Grande (Prénationale). Pour son retour au Grand-Duché, l’ailier droit recule d’un cran. Explication du technicien : «C’est lui qui le souhaitait et comme on n’avait pas de gaucher à la base arrière…» Quelques semaines donc après son retour, Kévin Auger aura le plaisir de retrouver sur son chemin Chris, son illustre frangin. «Déjà, quand il jouait pour la même équipe, c’était chaud à l’entraînement, alors là…», s’amuse un Martial Veidig qui souligne la présence d’un autre joueur à la double nationalité : Jérémy Guerder.
Du haut de ses 32 ans et, surtout, de son double mètre, le gardien de but est l’un des rouages essentiels du dispositif rumelangeois. Au point, selon son entraîneur, de pouvoir viser une place en sélection. «Il a 32 ans et, en match de préparation contre les Red Boys, il a été très, très bon. C’est aussi grâce à lui qu’on a battu la réserve de Dudelange où évoluent des gars comme Poeckes. Jérémy sait qu’il a l’occasion de briller samedi…»
Enfin, ce Rumelange – Käerjeng sera aussi, et une nouvelle fois, l’occasion pour Martial Veidig de croiser le fer avec Pierre, son fils. «Contre papa, il sait que c’est toujours compliqué. Je sais motiver mes joueurs pour ce genre de rencontre», assure l’intéressé, heureux à l’idée de se produire demain dans une salle pleine. «Quand j’ai décidé d’entraîner ici au Luxembourg, mon ambition était de voir un sixième grand club émerger. Je n’ai pas pu le faire à Schifflange, j’espère que ce sera à Rumelange. Il y a tout pour réussir. En tout cas, on s’en donne les moyens. Mais reparler de hand à Rumelange, c’est énorme !»
Charles Michel