En l’absence de plusieurs cadres, blessés, Raphaël Guden a pris du galon. Une responsabilité que le jeune homme, meilleur marqueur de Berchem (69 buts), assume pleinement «pour aider l’équipe».
Loin d’être épargné par les blessures depuis le début de la saison, le champion en titre Berchem a dû se «réinventer» ou plutôt s’adapter pour rester dans les hautes sphères du classement. Et un homme y a largement contribué. Son nom ? Raphaël Guden.
S’il ne disposait pas d’un temps de jeu énorme jusqu’alors, les blessures du génial arrière élu MVP de la dernière campagne, Yann Hoffmann, qui a subi une rupture du tendon d’Achille au début du mois de novembre avec la sélection nationale lors du match face aux Croates comptant pour les éliminatoires de l’Euro-2026, du jeune Ben Majerus (genou) et de Léon Biel (pied) – depuis revenu aux affaires –, auxquelles s’ajoutent celles des gardiens Scott Meyers (genou) et Grzegorz Czapiewski (pied), ont changé la donne.
«Je joue plus qu’avant et forcément, j’ai aussi plus de responsabilités», indique le jeune homme de 24 ans. Et de poursuivre : «J’essaie d’aider l’équipe du mieux que je peux. Je pense bien le faire, que ce soit en marquant ou en distribuant des passes.»
Effectivement, depuis qu’il a davantage de minutes à se mettre sous la dent, ses statistiques sont montées en flèche. Et marquer est devenu l’une de ses spécialités : sur les quatre dernières rencontres qu’il a disputées, l’international grand-ducal a inscrit la bagatelle de 47 buts, tous contre les quatre autres membres du «Big Five», dont 15 (!) au Um Dribbel devant Käerjeng – le total le plus élevé de l’exercice en cours. Ce qui lui a permis de grimper au 6e rang des meilleurs marqueurs du championnat avec un total de 69 pions.
Pas du genre à tirer la couverture à lui
Une sacrée prouesse, d’autant plus que le Berchemois comptabilise un match en moins que les cinq top scoreurs du pays – il n’a pas joué lors de la 12e journée face à Rumelange. Et lorsqu’on lui fait remarquer sa position dans la hiérarchie des tout meilleurs artilleurs de l’Axa League, son étonnement en dit long sur sa personnalité. «Je ne le savais même pas, vous me l’apprenez», sourit-il. C’est que les statistiques individuelles, l’ancien joueur de Dansenberg (3e Liga) n’y prête pas une grande attention, voire même pas du tout.
«C’est bien, c’est une petite satisfaction personnelle, mais ce n’est pas le plus important pour moi, développe-t-il. Ce qui m’importe, c’est d’aider l’équipe à décrocher un titre.» Un précieux apport que le n° 6 des Vert et Blanc entend bien mettre au service de sa formation pour venir à bout, samedi, du leader, les Red Boys, qui, depuis sa défaite initiale à Dudelange, reste sur une série de 12 victoires de rang.
Suffisant pour faire du vice-champion un favori tout trouvé au sacre. «Avant qu’on soit impactés par les blessures, je pense que l’on était les favoris. Maintenant ce sont eux.» Dans de pareilles circonstances, difficile de ne pas aller dans le sens du Luxembourgeois, lui qui s’attend à vivre «un gros combat» sur le parquet : «On va tout donner devant notre public.»
Si d’aventure défaite il devait y avoir, Berchem compterait alors quatre longueurs de retard sur son adversaire du jour. Un écart, certes conséquent, au vu de la force de frappe des hommes de Nikola Malesevic, mais loin d’être significatif selon Raphaël Guden : «La saison est encore longue et en play-offs, tout peut se passer.»