Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
QUALIF EURO-2024 Plombés par une mauvaise entame de match suivie d’une fin de première période manquée, les Luxembourgeois ont sombré en Turquie (31-20).
Au vu du match aller et cette cruelle défaite à la sirène (29-30), les coéquipiers de Tommy Wirtz, de retour de blessure, se rendaient en Turquie, avec l’intention légitime d’y faire un résultat. «On peut largement les battre!», clamait haut et fort Nikola Malesevic. Pour ce faire, «il faut croire en ce qu’on fait, et être beaucoup plus rigoureux, parce qu’à ce niveau-là, les petites fautes coûtent très cher», poursuivait le sélectionneur national. Déjà coupables d’un retard à l’allumage mercredi dernier à la Coque, ses hommes ont récidivé devant les 1 500 spectateurs du 19 Mayis Spor Salonu-Konya causant une défaite sans appel (31-20).
S’ils avaient dû attendre huit minutes pour trouver le chemin des filets lors du premier round par l’intermédiaire de Tom Krier, les Luxembourgeois ont mis beaucoup moins de temps durant ce second acte. En effet, la première attaque fut la bonne avec Adel Rastoder à la finition (0-1, 1e). Mais, comme il y a quatre jours, les Roud Léiwen se font punir sur deux contre-attaques rondement menées par les locaux (1-2, 2e).
Et à la différence de la partie au Grand-Duché au cours de laquelle Josip Ilic, Raphael Guden et consorts étaient restés au contact dans les premières minutes grâce à une bonne défense, la donne n’est pas la même à Konya. Les Turcs en profitent et s’échappent au tableau d’affichage malgré un Chris Auger inspiré dans les cages (6-1, 7e). Après dix minutes sans avoir marqué, les visiteurs font enfin mouche : Loic Kaysen par deux fois vient sonner la révolte (6-3, 12e).
La déception est grande
Les deux réalisations du joueur de Krefeld Niederrhein (Allemagne) ont le don de galvaniser ses partenaires, gênés jusqu’alors par l’agressivité de leurs adversaires bien en place défensivement (7-5, 16e puis 8-6, 19e). Les débats s’équilibrent quelque peu pendant une courte durée avant un trou d’air fatal aux Roud Léiwen. À la pause, l’écart était déjà fait du côté des locaux (17-8, 30e).
Au retour des vestiaires, les visiteurs sont pris d’entrée à la gorge par cette équipe de Turquie déterminée à imposer son rythme (19-8, 31e). Sous les encouragements de leur bruyant public, les Turcs continuent de maîtriser leur sujet (24-12, 40e). Ben Weyer, servi sur un plateau par Tom Krier, harangue ses troupes, mais rien n’y fait. En face, la Turquie, bien aidée par son dernier rempart Günay, auteur de 11 arrêts, fait cavalier seul en maintenant la pression sur chaque possession adverse (25-14, 44e).
Les dernières minutes sont anecdotiques : les Turcs préservent un solide matelas et filent tout droit vers la victoire. «C’est un coup sur la tête parce qu’on était venus avec des ambitions et quand tu viens avec des ambitions et que tu perds de plus de 10 buts (NDLR : 31-20), c’est compliqué. C’est une défaite au goût amer parce qu’on pensait pouvoir leur poser des problèmes, mais on s’est un peu écroulés», commentait Chris Auger à l’issue de la rencontre.
