Après être rentré en Italie en 2019 pour être au chevet de son père, Francesco Volpi est de retour au Grand-Duché. À Dudelange.
Vous aviez quitté Käerjeng en 2019 et êtes réapparu à Dudelange à l’automne dernier. Où étiez-vous passé, Francesco?
Francesco Volpi : J’étais rentré en Italie. À Prato, chez mes parents. Mon père est tombé gravement malade. On lui a découvert un cancer de la gorge. J’ai estimé que ma place était auprès de lui. Il a subi une intervention à Milan, dans un centré réputé d’oncologie, où il est resté hospitalisé durant un mois. Aujourd’hui, il va mieux. Bon, il est évidemment suivi de près, mais ça va mieux.
Comment avez-vous vécu cette période où vous avez laissé votre vie, ici au Luxembourg, en suspens?
Ma copine vit ici, mais, heureusement, comme elle est prof, elle pouvait me rejoindre durant des vacances scolaires. Après, c’était une période assez difficile, car l’état de santé de mon père n’était vraiment pas bon. Après, c’est le genre de situation face à laquelle tu ne peux rien faire d’autre que de rester positif pour continuer d’avancer. Et ça a porté ses fruits. Aujourd’hui, il peut à nouveau cultiver son jardin.
Ici, je ne suis pas professionnel et ne suis donc pas sous pression
Et vous, qu’avez-vous fait durant cette année?
J’ai continué de jouer au handball à Ambra, en Serie A2, un petit club où j’ai pas mal de copains. C’était sympa. Sinon, la journée, je travaillais pour une compagnie de gaz comme technicien. J’avais déjà quelques connaissances dans le domaine et après une petite formation, ça m’a permis d’effectuer des interventions.
Quand avez-vous décidé de revenir au Grand-Duché?
Quand on a su que la situation de mon père se stabilisait. De toute manière, j’avais envie de revenir ici. Alors, en octobre, je suis rentré.
Et que faites-vous désormais?
Je travaille chez Demy Cars. Je vais passer une formation pour être chauffeur de bus.
Comment s’est passée votre arrivée à Dudelange?
Je suis resté en contact avec Mikel (Molitor) et Mladen (Jovicic). Ils savaient que je voulais revenir et en ont donc parlé au club. J’ai 34 ans et j’étais à la recherche d’un club à l’esprit familial. Ici, je ne suis pas professionnel et ne suis donc pas sous pression. Je travaille durant la journée et le soir, je viens m’entraîner. C’est un autre esprit. Mais attention, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas d’ambition.
Je ne me voyais vraiment pas retourner à Käerjeng
Un retour à Käerjeng était-il envisageable?
Non. Au moment de mon départ, c’était un peu compliqué… Donc, non, je ne me voyais vraiment pas retourner là-bas.
Arrivé en octobre à Dudelange, vous avez dû attendre le 27 février et le quart de finale de Coupe de Luxembourg perdu sur le terrain des Red Boys (30-27) pour disputer votre premier match avec Dudelange…
Oui, ça a été long… Et puis, ce n’est jamais facile pour un sportif de « couper ». Mais là, on n’a fait que ça, donc ce n’était pas évident. Pour le reste, je me suis tout de suite très bien intégré. Comme je le disais, ici à Dudelange, l’ambiance est vraiment familiale. Et c’est ce qui comptait le plus pour moi. Bien sûr, si on peut décrocher un trophée, on ne se gênera pas.
Qu’attend de vous Nikola Malesevic, votre entraîneur?
Je joue aussi bien en attaque qu’en défense. En tant qu’arrière droit, on se partage le poste avec David (Etute). C’est un grand talent avec un très gros potentiel. Vraiment! Il a déjà un certain gabarit, a une grosse détente, est bon en un contre un et a un très bon shoot. Bref, il a tout pour réussir, il faut juste lui laisser le temps de progresser. En défense, j’évolue dans l’axe. Soit aux côtés de Mario (Anic) ou d’Armin (Zekan).
Ce mercredi, Dudelange se rend à Berchem avec la possibilité, en cas de victoire, de conforter sa position sur le podium…
Il faut revenir à la maison avec les deux points. Maintenant, on sait que ce ne sera pas chose facile, car Berchem possède vraiment une très bonne équipe à l’image de Pietrasik, qui est déjà un arrière complet, de Yann Hoffmann ou de Léi Biel, très bon demi-centre.
Alors qu’on aborde seulement la 4e journée du play-off titre, on constate que les écarts sont déjà conséquents. Que vous inspire la 5e place actuelle des Red Boys?
Forcément, avec un effectif comme le leur, c’est surprenant de les retrouver dans cette position. Maintenant, il reste encore pas mal de journées et donc de points à prendre. C’est vrai, ils ont perdu deux de leurs trois premiers matches de ce play-off titre, mais qui sait, peut-être qu’ils vont réaliser un sans-faute…
Entretien avec Charles Michel