QUALIF EURO-2024 Le Luxembourg était tout proche de prendre le meilleur sur la Turquie, mais il a laissé filer la victoire face à l’équipe la plus «accessible» de ce groupe 1 (29-30).
Chris Auger avait tout anticipé. «Il faut s’attendre à un gros combat! C’est de la boxe : si tu n’es pas prêt à la première seconde, tu es K.-O. C’est un peu ce qu’on a appris sur les deux premiers matches. Si dès le début, tu fais des cadeaux à l’adversaire, tu le prends sur la tête. Là, c’est normalement une confrontation un peu plus équilibrée», déclarait le gardien luxembourgeois en début de semaine.
Le capitaine d’un soir en raison de l’absence de Tommy Wirtz, blessé à l’épaule, avait vu juste : beaucoup plus équilibré que face à la Macédoine du Nord et le Portugal, cela l’a été et, en prime, les Roud Léiwen peuvent nourrir de sacrés regrets, eux qui se sont inclinés à la sirène au terme de ce premier round face à la Turquie (29-30), en ayant pourtant eu l’occasion de prendre les devants à trente secondes du terme.
Après avoir observé une minute de silence ô combien émouvante pour rendre hommage aux 46 000 victimes du séisme, parmi lesquelles le capitaine turc Cemal Kütahya, dont le maillot a été brandi par son compatriote Kanberoglu lors de l’hymne national, le coup d’envoi est donné par les arbitres lituaniens. Et si en ce début de rencontre la bande de Nikola Malesevic est bien en place en défense avec une arrière-garde agressive qui prive les Turcs de solutions en attaque, devant, les Luxembourgeois semblent nerveux et patinent.
Pierre Veidig obtient un jet de 7 mètres sur la première offensive locale que ne convertit pas Raphael Guden. En l’espace de quelques secondes, Ben Weyer, Daniel Scheid et consorts se font punir sur deux actions de jeu rapide (0-2, 4e). Les joueurs du Grand-Duché tentent alors de réagir, mais ces derniers jouent de malchance : en six minutes, ils touchent les montants adverses à trois reprises. Finalement, Tom Krier inscrit enfin le premier but pour les siens (1-3, 8e).
Par la suite, les locaux se montrent moins imperméables en défense. La Turquie exploite chaque brèche et fait la course en tête. Une double supériorité numérique puis un shoot de Martin Muller plus tard et revoilà les Roud Léiwen à trois longueurs de leur adversaire (6-9, 22e). En infériorité numérique, les coéquipiers de Chris Auger voient les Turcs s’échapper à nouveau avant que Léon Biel ne sorte de sa boîte pour trouver la cible trois fois d’affilée (9-13, 27e). À la pause, le Luxembourg accuse un retard de quatre unités (10-14, 30e).
Le temps des regrets
Au retour des vestiaires, Léon Biel poursuit son récital (11-14, 31e). Le numéro 39 est imité dans la foulée par Pierre Veidig et Adel Rastoder (15-17, 36e). Les Roud Léiwen, à qui la mi-temps semble avoir fait du bien, sont plus que jamais dans le coup lorsque Biel, encore lui, fait mouche (17-18, 38e). L’ailier gauche Veidig a même la balle d’égalisation entre ses mains, mais son tir heurte la barre transversale.
Cet avertissement a le don de réveiller des Turcs aux abonnés absents jusqu’à présent. Sur son aile gauche, Hacioglu permet aux siens de reprendre leurs distances (19-23, 44e). C’était sans compter sur le bras chaud de Josip Ilic (22-23, 47e). À l’heure d’entamer le money time, la tension est palpable.
Moment choisi par Martin Muller pour montrer qu’il a toujours de beaux restes (25-25, 53e). Le mano a mano commence alors vraiment. Ce même Muller, pigiste le temps d’une dernière rencontre à la Coque, remet son équipe sur de bons rails (28-28, 55e). Poussés par leur public, les Roud Léiwen ont même une occasion en or de prendre les commandes pour la première fois de la partie à trente secondes du terme. En vain.
Ce sont bien les visiteurs qui, après une énième interception, plantent l’ultime pion de la rencontre sur le gong (29-30, 60e). «Quand tu cours derrière le score, tu dois pratiquement faire un sans-faute lors des dernières minutes et là, on a encore eu quelques pertes de balle. C’est dommage! Cette équipe de Turquie était largement prenable», commente le sélectionneur national. Ses protégés auront l’occasion de prendre leur revanche ce dimanche (15 h) à Konya.
Felix Werdel prolonge son contrat à Sarrebourg
Absent pour les deux matches contre la Turquie en raison d’une déchirure aux ischio-jambiers, l’ailier gauche des Roud Léiwen (22 ans) vient de prolonger son contrat pour deux années supplémentaires avec son club de Sarrebourg (Proligue, 2e division française).
Arrivé l’été dernier chez les Jaune et Bleu, l’ancien joueur du Handball Esch, qui tourne à plus de 80 % de réussite au shoot, fait l’unanimité en Moselle et est désormais lié avec les «Yellow Fox» jusqu’en 2025.
«Je suis heureux de continuer l’aventure avec Sarrebourg, je me sens très bien ici dans ce club. Je suis content de voir que le club me fait confiance!», a-t-il notamment déclaré sur les réseaux sociaux du club.