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[Handball] Euro 2022 : le Luxembourg doit s’imposer face à l’Estonie


Nikola Malesevic mobilise ses joueurs avant le match de jeudi face à l'Estonie (Photo Luis Mangorrinha)

Avant de recevoir l’Estonie, jeudi (19 h 30) en match aller, la sélection est en quête de confiance et de repères après un week-end délicat lors des qualifications du Mondial-2021.

Inutile de sortir les mouchoirs, Nikola Malesevic ne compte pas faire pleurer dans les chaumières. Au moment d’évoquer les qualifications du Mondial-2021, achevées dimanche sur un zéro pointé, le sélectionneur aurait pourtant de quoi toucher les âmes les plus sensibles. Mais non, rien. Pas un mot sur les absences de Chris Auger (hernie discale), Martin Muller (adducteurs) et Yann Hoffmann (genou). Pas un mot non plus sur cette intoxication alimentaire l’ayant contraint, lui, ainsi qu’une partie de son effectif, à passer la nuit de samedi à dimanche aux sanitaires.

Enfin, pas un mot non plus sur le courroux affiché, dimanche soir après le revers face aux Îles Féroé (22-24), par Romain Schockmel. Agacé, le président de la FLH n’a pas volé au secours de son sélectionneur : «À eux (les joueurs), avec l’entraîneur, de trouver les solutions» en vue de ce barrage contre l’Estonie lors duquel «un échec gâcherait tout le travail effectué ces dernières saisons».

Mardi, après une journée de repos, Nikola Malesevic et sa troupe retrouvaient le chemin de la Coque avec une séance d’entraînement en fin de journée. Au menu, en vue de la réception de l’Estonie, jeudi, le technicien a mis l’accent sur la «montée de balle» ou, en termes technico-tactiques, sur le «jeu sur grand espace».

Pour cela, mieux vaut avoir une base solide et, ça tombe bien, la défense l’a été. Dommage d’avoir donné tant de ballons à l’adversaire. «On a commis une quinzaine de fautes techniques en moyenne par match. C’est beaucoup.» Un déchet aux multiples causes. Pour le sélectionneur, la principale est d’ordre «mental». «Je parle beaucoup avec les joueurs car, pour certains, c’est un peu un baptême du feu en sélection. Ils ont besoin d’être rassurés, d’avoir de la confiance. Et je pense que ces joueurs peuvent faire quelque chose jeudi…»

Faire oublier le mondial à tout prix

Tommy Wirtz en est également convaincu et tente de faire abstraction des critiques. Le seul moyen de les faire taire étant de franchir l’obstacle estonien. «Si on passe ce barrage, plus personne ne nous parlera du Mondial, tout le monde l’aura oublié», estime, à juste titre, l’ailier gauche passé par tous les stades ce week-end.

Privé de ballon vendredi contre la Slovaquie («Je n’en ai pas reçu un»), meilleur buteur samedi contre la Lituanie avec 10 réalisations, il vit son match s’achever sur une sortie hasardeuse du gardien lituanien, auteur d’«un tacle sur ma cheville». Enfin, samedi soir, il eut la mauvaise idée de prendre un peu de poisson…

Depuis dimanche donc, le buteur de Sarrelouis est au repos mais sera de retour à l’entraînement ce mercredi et devrait tenir sa place jeudi. Tout comme Peter Ostrihon au repos mardi en raison d’une inflammation à une cheville.

Emmenée par l’arrière droit Deener Jaanimaa, passé l’été dernier de Kiel au Motor Zaporozhye, et Mait Patrail, arrière gauche du TSV Hannover-Burgdorf (leader de Bundesliga), l’Estonie se présentera donc avec de solides arguments. Pour espérer l’emporter, le Luxembourg devra être capable de mettre ces deux joueurs hors d’état de nuire.

Plus facile à dire qu’à faire sans doute même si, malgré la présence de ces deux buteurs, les Roud Léiwen étaient allés s’imposer, le 13 juin 2015, à Viljandi (26-29) en qualifications de l’Euro-2018. Et ce, grâce notamment à un grand match de Yannick Bardina (8 buts). Tommy Wirtz en est convaincu : «On est capables de passer, c’est possible, il suffit d’y croire.»

Charles Michel

Match Luxembourg-Estonie jeudi à 19h30 à la Coque. Ouverture des portes à 18h30.