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[Handball] Esch, un diesel lancé ?


Luca Tomassini et Esch vont-ils refaire le coup de la saison dernière ? (Photo : fern konnen)

Après un début de saison timide, les Eschois semblent monter en puissance. C’est en tout cas ce dont témoignent les dernières sorties avant la trêve.

Jusqu’alors, la saison du HB Esch ressemble à s’y méprendre à la précédente. Un petit retour en arrière s’impose : voici un an, à la suite des retraites des emblématiques Martin Muller et Sacha Pulli, du départ de Miha Pucnik vers Käerjeng (aujourd’hui joueur du Standard), de l’arrêt du virevoltant Jacques Tironzelli et de celui de l’entraîneur Danijel Gric – remplacé par Adrian Stot –, le club, qui venait de remporter quelques mois plus tôt son cinquième sacre national de suite (!), connaît une entame d’exercice 2023/2024 compliquée.

Avant de retrouver des couleurs, bouclant sa campagne à une honorable 4e place en championnat et, surtout, en s’adjugeant la Coupe de Luxembourg au terme d’une nouvelle finale complètement folle, devant son meilleur ennemi, les Red Boys. Cette année, sous la houlette de Rajko Milosevic, qui a pris la succession d’Adrian Stot, les Eschois ont également connu un démarrage poussif. «À l’image de la saison passée, on a aussi eu quelques problèmes au début de celle-ci, explique Luca Tomassini. Mais on voit que l’on progresse semaine après semaine.»

Et l’international de poursuivre : «La saison dernière, on avait aussi eu le déclic en décembre en gagnant contre les Red Boys.» Le déclic évoqué par le Luxembourgeois ? Le fait d’avoir vaincu assez sereinement un membre du top 3, en l’occurrence le HB Dudelange, quelques jours avant la trêve hivernale. «Ça nous a fait du bien parce qu’on a aussi fait d’autres bonnes prestations, mais sans parvenir à prendre des points, comme lors du dernier match face à Berchem. C’est bien de gagner ce genre de match, ça permet de savoir pour quoi on s’entraîne.»

Plusieurs explications

Les explications de cette montée en puissance sont toutes trouvées. La première : les retours aux affaires de deux des blessés de longue date, les jeunes Bob Kirsch (20 ans) et Loris Labonté (23 ans). Le troisième, Julien Kohn, soigne encore son genou. «On n’a pas une équipe composée d’individualités, il faut qu’on travaille en équipe. Lorsqu’on n’a pas des joueurs comme Bob ou Loris, ça devient difficile. Depuis quelque temps, ils sont de retour et il faut dire qu’ils sont très importants pour nous : ça nous donne la possibilité de faire davantage de changements et de pouvoir jouer avec des styles de jeu différents, que ce soit en attaque ou en défense», détaille le jeune homme de 27 ans.

La deuxième : au fil des mois, les Eschois se sont adaptés à la patte Rajko Milosevic, qui a pris les rênes de l’équipe l’été dernier. Quatrième avec six points de retard sur la troisième place, détenue par le HBD, Esch a l’occasion de refaire une partie de son handicap, samedi, à l’occasion de la réception de Käerjeng en match en retard de la 8e journée, qu’il devance de cinq longueurs. Avant de boucler la phase régulière par un déplacement dans la salle des Dudelangeois, suivi du quart de finale de la Coupe à Berchem. «De belles semaines nous attendent», apprécie le n° 24. L’objectif est clair : prendre quatre points sur quatre possibles en championnat et, en bon spécialiste de l’épreuve, se qualifier pour le Final Four à la Coque.

«Le premier step, c’est de gagner contre Käerjeng, qui a eu un peu de mal dernièrement. C’est un premier test assez important pour nous afin de pouvoir jouer les deux matches suivants avec de la confiance», indique encore Luca Tomassini. Qui se remémore la rencontre aller (27-27) : «On veut montrer un meilleur visage parce que si on regarde leur saison, on peut se dire qu’on a perdu un point.» Avant de conclure : «C’est un match très important pour nous, qui ne sera certainement pas facile parce qu’ils ont un nouvel entraîneur depuis peu, donc ils vont certainement nous poser de nouveaux problèmes. Ça va nous permettre de voir où l’on se situe.»