Handicapés par une cascade d’absents, les Eschois et leur cadre restreint ont logiquement subi la loi du champion en titre Berchem, porté par les 13 buts de Léon Biel (39-28), samedi.
Les gardiens Figueira (genou) et Journet (cheville), l’arrière Jokic (rentré auprès de sa famille en Serbie) ainsi que les trois blessés de plus longue date, Kohn (ligaments croisés), Labonté (épaule) et Kirsch (doigt). Avec de telles absences, la mission s’annonçait périlleuse – pour ne pas dire impossible – samedi pour Esch dans l’affiche de cette 6e journée face au champion sortant Berchem. Qui était bien décidé à reprendre sa marche en avant après avoir été freiné par le HB Dudelange, l’autre formation du pays toujours invaincue avec qui il partage la tête du classement.
Et, effectivement, cette tendance s’est confirmée sur le terrain où les Berchemois, emmenés par Léon Biel (meilleur marqueur de la rencontre avec 13 réalisations, le plus haut total de la saison jusqu’alors), ont facilement pris l’ascendant sur le dernier lauréat de la Coupe (39-28). «Peu importe les circonstances, il fallait jouer notre jeu. C’est ce qu’on a fait en mettant beaucoup de vitesse, ce qui nous a permis de marquer de nombreux buts « faciles », résume le serial buteur du jour. Le résultat est ce qu’il est, bien qu’on aurait même pu gagner plus largement sans les petites fautes qu’on a commises.»
Et le Luxembourgeois d’ajouter à propos de sa performance XXL : «Je suis très content de moi-même, mais c’est un sport d’équipe. Ça aurait très bien pu être quelqu’un d’autre, ça nous est égal de savoir qui marque les buts chez nous.» Après s’être rendu coup pour coup durant les six premières minutes, les locaux resserrent les boulons en défense et prennent peu à peu le large malgré les arrêts de Menster, l’habituel n° 3 au poste (9-5, 15e). Si Tomassini permet aux siens de rester un temps au contact, la supériorité des hommes de Marko Stupar se fait de plus en plus ressentir.
Une pluie d’exclusions temporaires
Mais avec la mentalité qu’on leur connaît, à savoir ne jamais rien lâcher, les Eschois parviennent à limiter les dégâts et regagnent les vestiaires avec cinq longueurs de retard (17-12). De retour sur le parquet, les visiteurs vont même réussir à se rapprocher au tableau d’affichage lorsque l’ailier Agovic transforme avec sang-froid son jet de 7 mètres (17-14, 34e). Sauf que par la suite, Esch va se montrer trop indiscipliné pour espérer quoi que ce soit.
Les joueurs du HCB profitent des maladresses eschoises pour enchaîner les pions sur des transitions rapides, à l’image de cette passe laser d’Hoffmann à destination de L. Biel, qui ne se fait pas prier pour embellir sa feuille de stats (25-16, 41e). Dans une fin de partie où les esprits s’échauffent à plusieurs reprises, ce qui entraîne une pluie d’exclusions temporaires de part et d’autre (neuf au cours des 20 dernières minutes), Berchem continue de contrôler les opérations et file tranquillement vers la victoire.
Dans le camp adverse, on déplorait le trop grand nombre d’absences. «On savait qu’avec tous nos blessés, ça allait être très dur, commente Luca Tomassini. On avait un plan de jeu qui consistait à prendre notre temps en attaque et à réduire nos erreurs, surtout devant, pour rester le plus longtemps possible dans ce match, mais on n’a pas réussi. Berchem a l’avantage d’avoir pu effectuer beaucoup de changements, ce qu’on ne peut pas faire pour le moment, donc oui, c’était assez difficile pour nous.»