Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vainqueur à Crauthem (26-31), le leader a profité du faux pas des Red Boys pour accentuer son avance en tête du classement.
Esch a fait un grand pas vers le titre de champion du Luxembourg grâce à son succès du côté de Crauthem face à Berchem (26-31). Les joueurs de Holger Schneider peuvent désormais se permettre un faux pas.
Les Red Boys tenus en échec à Dudelange en ouverture de la sixième journée des play-offs, Esch avait l’occasion de distancer encore un peu plus son principal rival au classement. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les joueurs de Holger Schneider ont parfaitement négocié leur difficile déplacement à Crauthem, au point de posséder désormais quatre longueurs d’avance, alors qu’ils leur restent à jouer quatre matches dont trois à domicile. Pour autant, dans le camp du leader on se veut prudent et on n’hésite pas à dire qu’il y a encore de l’enjeu et que rien n’est fait. Pourtant, les Eschois n’ont jamais tremblé pour s’offrir un sixième succès de rang même si on leur prédisait un match accroché face à une formation de Berchem toujours ambitieuse. Mais dès les premières minutes, les visiteurs contrariaient le jeu de leur adversaire grâce notamment à la puissance de Vasilakis qui trouvait à deux reprises le chemin des filets (2-5, 11e). Les locaux tentaient bien de resserrer les rangs en défense et de mettre un peu plus d’intensité en attaque, essentiellement grâce au bras de Léon Biel, qui était le seul à faire mal à la défense eschoise. Trop peu cependant pour empêcher l’écart de monter doucement mais sûrement (5-10, puis 7-13, 27e).
À la mi-temps, Esch possédait ainsi une avance déjà confortable (8-14). Pas vraiment à l’aise durant ce premier acte, les joueurs d’André Gulbicki semblaient incapables de trouver des solutions pour contourner le bloc adverse. Pire encore, ils ne semblaient pas piqués dans leur orgueil par la tournure des évènements.
Esch dans l’aspiration de Vasilakis
Au retour des vestiaires, les Vert et Blanc parvenaient cependant à inverser la tendance par l’intermédiaire de Stupar et Goemaere qui punissaient enfin la défense eschoise (13-16, 34e). Si Esch balbutiait son handball pendant quelques minutes et perdait des ballons trop facilement on avait quand même l’impression que le sort de la rencontre était déjà scellé. Toujours sous l’impulsion de Vasilakis, les visiteurs creusaient de nouveau l’écart. L’ancien joueur de Bundesliga avec neuf buts à son compteur se montrait décisif quand il le fallait et permettait aux siens de ne jamais se faire peur (14-21).
De son côté, Kohn sonnait la charge à deux reprises pour offrir au leader son plus gros écart de la rencontre (17-25, puis 21-29, 52e). Le second acte était une réplique du premier pour Berchem qui s’est heurté à une équipe qui l’a pris de vitesse et qui a géré son avance jusqu’au coup de sifflet final (26-31). Il faut aussi reconnaître que les locaux n’ont pas fait preuve de leur caractère habituel qui leur permet de renverser des montagnes. Et face à cette équipe-là d’Esch, ils en auraient eu bien besoin.
De notre correspondant Gilles Tarral
