Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En net regain de forme depuis le début de l’année, les Eschois, qui ont pris huit points sur dix possibles en play-offs, ne sont plus qu’à une petite longueur du podium.
C’est l’une des équipes en forme du moment. Depuis le 17 février dernier – le lendemain pour lui –, date du coup d’envoi des play-offs, le Handball Esch a remporté quatre des cinq rencontres qu’il a disputées. Seul le leader Berchem est parvenu à renverser les Eschois (lors de la 2e journée) qui se sont offert deux remontadas devant les Bascharageois et les Red Boys avant de prendre l’ascendant sur Dudelange, puis de dompter Diekirch le week-end dernier, dans un match pas forcément évident à négocier. Il faut dire que les Nordistes dirigés par Werner Klöckner, l’un des ex-entraîneurs du HB Esch, restaient sur un succès – surprise – face à l’un des membres du «Big Five», en l’occurrence Käerjeng, après une disette longue de plusieurs années.
«On était très concentrés durant la semaine qui précédait la rencontre parce qu’on savait que ça pouvait être un match piège», souligne Luca Tomassini. D’autant que pour ce déplacement sur le parquet du CHEV, le quintuple champion en titre était privé de son expérimenté gardien titulaire Figueira (44 ans), de l’ailier droit Krier et de l’arrière Jokic. «Ce n’était pas simple, mais on a gagné et c’est le plus important», indique le Luxembourgeois. De quoi enchaîner une troisième victoire consécutive qui lui permet d’engranger deux points supplémentaires pour porter son total à 23 unités – phase régulière et play-offs confondus – après un début de saison galère.
«C’était très compliqué pour nous et on se questionnait beaucoup parce qu’on a connu de nombreux changements (NDLR : les historiques Martin Muller et Sacha Pulli ont mis un terme à leur carrière, Jacques Tironzelli a lui aussi décidé d’arrêter, Miha Pucnik est parti du côté de Käerjeng et Adrian Stot a remplacé Danijel Grgic au poste d’entraîneur), explique le jeune homme. Moi je me retrouvais à une autre position, sur la base arrière. En fait, on avait besoin de temps pour mettre les choses en place, pour voir quels systèmes allaient être bien pour nous. Surtout au niveau de l’attaque puisqu’en défense, on n’encaisse pas trop de buts. En attaque, on se retrouvait avec Yann Hippert, Julien Kohn, Bob Kirsch, Alexandru Cioban et moi. On devait appréhender la nouvelle organisation de notre base arrière.»
La mayonnaise a pris
Et après plusieurs mois à peaufiner les différents schémas de jeu, la mayonnaise a pris. «Depuis quelques semaines, nos systèmes fonctionnent bien. On arrive de mieux en mieux à se trouver», apprécie Luca Tomassini. Aussi, Esch peut compter sur un esprit d’équipe sans faille. Car lorsque plusieurs cadres sont absents, comme c’est le cas dernièrement avec – entre autres – la recrue hivernale Jokic (blessé), un atout de poids «qui apporte une grande variation dans notre jeu d’attaque, très fort en un contre un et qui crée des solutions pour les demi-centres», tous les autres éléments du groupe se surpassent pour le copain d’à côté.
«Quand il y a moins de joueurs, on se rend vite compte qu’il faut encore plus travailler les uns pour les autres. Par exemple, quand Jokic n’est pas là, on n’a plus de joueur aussi fort en un contre un comme on en avait les années précédentes avec Martin ou Sacha. Alors, on doit davantage se battre ensemble, se battre pour l’autre et utiliser notre collectif pour trouver la solution», résume-t-il. La recette magique? Les chiffres, eux, vont dans ce sens. Cinquièmes au terme de la phase régulière avec quatre longueurs de retard sur Käerjeng et une de plus sur le podium, les Eschois ont doublé les vice-champions en titre qu’ils devancent désormais de quatre points.
En prime, ils ne sont plus qu’à une unité de la 3e place du HBD. Le podium, l’objectif de la fin de saison? «Les objectifs sont de progresser en équipe et de finir la saison le mieux possible», répond le Roude Léiw. Et Luca Tomassini de conclure : «Le but, c’est de faire partie des quatre premiers pour pouvoir jouer l’Europe l’année prochaine. On a battu les Red Boys, Dudelange, Käerjeng et Diekirch. Il manque Berchem, on va essayer de les battre aussi. Et bien sûr, si on pouvait aller le plus haut possible, ce serait pas mal.»
