AXA LEAGUE Avec 18 points glanés sur 18 possibles, Esch, champion en titre, a dominé cette phase régulière de la tête et des épaules. Les Eschois squattent logiquement la première place du classement.
Avant l’entame de cette saison 2022/2023, nombreux étaient les coachs des différentes équipes évoluant dans le championnat national à mettre une pièce sur les Red Boys. La raison? Malgré les départs de Mikkel Moldrup, Peter Ostrihon, Jan Tajnik et Damir Batinovic, Differdange s’est considérablement renforcé avec les arrivées de Matej Mudrinjak, Guillaume Ballet-Kebengue, Elledy Semedo ou encore Miroslav Rac. «Pour moi, sur le papier, c’est la meilleure équipe avec leurs individualités», lançait Zoran Radojevic, le technicien de Käerjeng. «Ils ont des joueurs très forts à chaque poste», complétait Martin Hummel, le désormais nouvel entraîneur de Dudelange.
Des arguments de poids qui faisaient et font encore des Red Boys l’un des favoris, si ce n’est le favori, désignés au titre. Pour l’heure, impossible de donner tort aux coachs qui se sont prononcés sur la question. En effet, la saison est loin d’être finie (la phase régulière vient seulement de se terminer), mais on peut déjà tirer des enseignements de ces neuf journées. Le premier, et surtout le principal : le HB Esch, qu’on n’attendait peut-être pas forcément à ce niveau, marche sur l’eau.
Esch en mode diesel
Amoindris par les blessures de Martin Muller et Sacha Pulli en début de saison, les Eschois ont entamé leur campagne par une victoire étriquée contre Dudelange (26-25), qui vient tout juste de se séparer de son entraîneur Nikola Malesevic «au vu des résultats sportifs de la saison en cours». Par la suite, la bande de Danijel Grgic a enchaîné quatre succès contre les équipes les plus «faibles» du championnat. Puis, fin octobre, trois jours avant le premier couac de la saison et une défaite dans leur salle contre une solide formation du Dukla Prague (31-36) qui leur a coûté l’élimination en Coupe d’Europe, les coéquipiers de Julien Kohn ont pu se jauger face à Berchem.
Malgré la victoire (35-40), les Eschois ne s’étaient pas montrés si souverains que ça. «On a vu qu’il y avait quand même beaucoup de lacunes en termes de défense. On n’a pas réussi à vraiment imposer notre défense, qui était vraiment notre point fort des dernières années», analysait Martin Muller.
Un match référence contre Käerjeng
La suite, on la connaît. Un faux pas en Coupe d’Europe donc, mais visiblement rapidement oublié. Quatre jours après être allé s’imposer en République tchèque avec un écart insuffisant pour rejoindre le tour suivant (30-32), Esch surclassait Käerjeng, pourtant invaincu et coleader avant la rencontre (23-38). Un match à sens unique qui a permis aux Eschois d’envoyer un sérieux message à la concurrence.
Et ce n’est pas Jacques Tironzelli, l’ancien de Bascharage, qui dira le contraire : «En venant ici, on voulait montrer qui était le chef», savourait-il après cette véritable leçon. Enfin, lors de l’ultime journée, les joueurs de Grgic recevaient les Red Boys de Sandor Rac pour un remake de la finale de l’année dernière. Et devinez quoi? Porté par un excellent Martin Muller, auteur de 15 réalisations, Barkow, Hippert, Tomassini et Co ont décroché une nouvelle victoire contre leur meilleur ennemi (32-28). Tout naturellement, cette première phase conclue par un sans-faute fait de Esch un très sérieux candidat à sa propre succession.