Avec quatre points d’avance sur les Red Boys, l’équipe de Sacha Pulli est bien partie dans la course au titre.
Non, évidemment, Esch n’est pas encore sacré. Non, l’équipe de Holger Schneider n’a pas encore ravi la couronne à Differdange, le tenant du titre, mais pourrait le faire au soir de leur confrontation le 5 mai à Lallange. En tous cas, tous les feux sont au vert.
SA DYNAMIQUE
«Des circonstances favorables»
L’étymologie de «dynamique» vient du grec dynamikos et signifie «force» ou «puissance». Termes parfaitement adaptés à la courbe ascendante d’un HB Esch qui, depuis sa victoire en Coupe de Luxembourg, semble inarrêtable au vu du rythme qu’il imprime depuis le début de ce play-off titre. «C’est vrai qu’on fait généralement de bons matches. Ceci étant, on a bénéficié de circonstances favorables avec les blessures par exemple de (Chris) Auger à Käerjeng ou de (Marin) Knez aux Red Boys. Des critères qu’il faut quand même prendre en considération», estime Sacha Pulli qui n’oublie pas que son équipe a également eu son lot de pépins physiques avec l’épaule de Tom Quintus ou la cheville de Sascha Marzadori. «Mais notre cadre, fait-il remarquer avec justesse, qui est plus important que ceux des autres équipes, a permis de compenser ces absences.»
Depuis le 11 mars, la déferlante eschoise a tout balayé, s’imposant avec une moyenne assez délirante de 7,6 buts d’avance, une moyenne gonflée par l’humiliation infligée à Pétange (21-43). Toutefois sur ses cinq autres succès, Esch s’est imposé au minimum par quatre longueurs d’avance, sauf à Oberkorn (23-25). Un rythme, une efficacité s’expliquant aussi sans doute par l’état de forme d’une formation qui, depuis le début de saison, a semble-t-il méticuleusement planifié sa préparation physique sous la houlette d’un Jeff Paulus, son préparateur physique, à qui l’entraîneur Holger Schneider a confié une mission : avoir son groupe au complet au moment d’aborder la dernière ligne droite. Mission remplie si l’on considère que la blessure de Marzadori est liée à un fait de jeu.
SON JEU
«Maintenant, les automatismes, on les a!»
Labellisé «ex-joueur de Bundesliga», Alexandros Vasilakis a mis du temps avant de donner la pleine mesure de ce que le club attendait de lui. À moins que, là encore, il ne s’agisse d’un choix purement réfléchi. Ces dernières semaines, et contrairement au début de saison, le Grec – qui figure au 26e rang des meilleurs buteurs de l’histoire de la Bundesliga avec 1 361 buts en 287 matches – assume son statut de joueur providentiel. Pour preuve, il a déjà planté 55 buts lors de ce play-off titre! «C’est vrai, il marque beaucoup, reconnaît Pulli. Mais il est également précieux dans le jeu.» Avec lui à la barre, on ne voit pas ce qui peut arriver à un navire eschois qui, au-delà même des performances intrinsèques de ses tauliers, semble avoir trouvé son rythme de croisière. «Il y a eu pas mal d’arrivées en début de saison et il nous a fallu du temps avant de trouver notre jeu. Mais maintenant, les automatismes, on les a!»
SON AVANCE
«Trois ou quatre points, ça ne change rien»
Samedi soir, au moment de faire leur apparition sur le terrain de Crauthem, les Eschois savent que les Red Boys ont été tenus en échec à Dudelange (32-32). Une nouvelle qui, à en croire Pulli, n’a rien changé dans l’esprit des Eschois : «S’ils avaient perdu, ça aurait peut-être été différent mais là, cela ne change rien. Trois ou quatre points d’avance, ça ne change rien, ça nous donne juste droit à un joker. Rien de plus.» Ceci étant, avoir un matelas d’une telle épaisseur à quatre journées de la fin, ce n’est pas chose courante. Et Esch pourrait être sacré, devant son public, au soir du 5 mai en cas de victoire contre les Red Boys. Une date cochée d’une croix blanche dans l’agenda eschois. «Ce match, on y pense, on s’y prépare déjà», confirme Pulli avant de se reprendre : «Enfin, d’abord la réception de Pétange.» Évidemment, un match après l’autre.
Charles Michel