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[Handball] En vert et contre (presque) tous pour Käerjeng


(Illustration : Editpress)

Battu à l’aller (31-26) en coupe EHF, Käerjeng reçoit ce samedi le Benfica dans un Um Dribbel où l’on attend quelque 500 spectateurs, dont de nombreux Lusitaniens. Ça s’annonce chaud!

Une semaine après lui avoir tenu la dragée haute, Käerjeng accueille le Benfica Lisbonne avec le secret espoir de réussir l’impossible : obtenir la qualification malgré ses cinq buts de retard.

Ce samedi soir, le Um Dribbel sera plein, plein comme il l’a rarement été, pris d’assaut par des supporters portugais parmi lesquels certains, comme le souligne amusé Riccardo Trillini, assisteront « peut-être à leur premier match de handball ». Peu importe, le Benfica est une institution populaire et ses fidèles sont appelés à le soutenir.

Peu importe l’enjeu, peu importe le jeu. Samedi, il s’agira pour le club lisboète de décrocher son billet pour le 3 e tour de la deuxième (dans la hiérarchie) Coupe d’Europe d’un sport qui n’attire pas les foules. La semaine passée, ils n’étaient officiellement que 376 curieux dans le Pavilhão EDP dont la capacité maximale est pourtant de 2 440 places. « Question ambiance, il n’y avait rien , déclare Mikel Molitor. Et c’est sûr que samedi, chez nous, ce sera beaucoup plus chaud! » Quand on lui fait remarquer la probable présence massive de Portugais du Grand-Duché, l’ailier gauche fait un vœu pieux : « Espérons que ce sera des supporters du Sporting… »

«On a vraiment fait un grand match»

Ce samedi, donc, le Um Dribbel vivra un moment comme il en a rarement vécu. Et ce dépourvu de toute pression. Les cinq longueurs d’avance du Benfica depuis le match aller (31-26) rendent une qualification luxembourgeoise pour le moins improbable. De plus, malgré ce revers, les hommes du président Sales n’ont pas de blason à redorer, ni d’affront à laver.

Le premier acte a démontré que les deux formations ne boxent pas exactement dans la même catégorie, car si Käerjeng a longtemps fait jeu égal avec son vis-à-vis, au point d’être encore devant au tableau d’affichage (22-23, 43 e ) ou à égalité (23-23, 47 e ), les dix dernières minutes permirent au Benfica de s’échapper : six réalisations pour autant de buteurs. De leur côté, physiquement émoussés, les Luxembourgeois ont fini par craquer. Par céder. « C’est dommage, car on a vraiment fait un grand match », se désole Trillini, tandis que Molitor, tout en estimant que le « Benfica n’est pas meilleur », souligne la qualité constante du jeu adverse : « Les changements s’opèrent sans que l’on ressente une différence… » Un équilibre se résumant en partie par cette simple statistique : 13 Benfiquistes ont trouvé le chemin des filets contre 7 Bascharageois…

Après avoir cloué à son tableau de chasse Vojvodina, le champion de Serbie, Käerjeng aimerait évidemment faire de même avec le Benfica, victime la saison passée de Braga en finale du championnat d’Andebol et de la Challenge Cup et dont le dernier sacre national remonte à 2008. Si la victoire est envisageable, la qualification l’est beaucoup moins.

Mais attention, à Käerjeng, on jure que Benfica n’a pas vu son vrai visage. « Nous n’avons pas joué notre jeu habituel fait de remontées de balle rapides, de contre-attaques. On a d’abord voulu gérer. Samedi, il faudra jouer sans se poser de questions. À fond! », confie Trillini qui pourrait cette fois opter pour une défense 5-1 afin de déjouer une base arrière adverse dense et surprenante. À l’image de son arrière droit de poche (1,80 m/77 kg), Belone Moreira : « Il a une vision du jeu incroyable et ça a été lui notre principal problème! »

Si Käerjeng venait à terrasser le Benfica et faire taire ses nombreux supporters, nul doute qu’il s’agirait là d’un authentique exploit…

Charles Michel

Samedi 18 h 30 : Käerjeng – Benfica